Près de 22 000 mètres cubes de sols contaminés à Bécancour

ENVIRONNEMENT. Des volumes de contamination relativement importants sont répertoriés sur le territoire de la Ville de Bécancour.

C’est ce qu’on apprend dans le document présenté le 1er février par des représentants du ministère de l’Environnement dont Le Courrier Sud a obtenu copie.

Il s’agit en fait d’une synthèse d’information déjà existante et publique, contenue dans le répertoire des terrains contaminés ou encore dans le répertoire des dépôts de sols et de résidus industriels ou encore au registre foncier, avec les données les plus à jour.

Le document contient une quarantaine de sites, dont 15 sites d’enfouissement industriel et 24 terrains contaminés dans les différents secteurs. Sans surprise, la plupart d’entre eux se trouvent dans le parc industriel et portuaire.

En tout, on dénombre 21 881 mètres cubes de sols contaminés sur une douzaine de terrains. Les contaminants sont toutefois compatibles avec l’usage du terrain.

Le plus gros volume se trouve sous un tronçon de 2,5 kilomètres du boulevard des Acadiens, dans le secteur Saint-Grégoire, qui a été repavé en 2008. En-dessous de la voie publique de la route 132, on note la présence de 15 800 mètres cubes de sols qui contiennent différents types d’hydrocarbures.

Un lieu d’entreposage de produits divers, qui a fait l’objet d’un projet d’étude d’impact chez Gaz Métro, contiendrait quant à lui 3 940 m³ de sols où se trouvent du baryum et des hydrocarbures.

En août 2014, Oriens Technologie a reçu un avis de contamination à la suite de travaux de caractérisation effectués lors de la cessation des activités d’une entreprise des écumes d’aluminium. On y a découvert 996 m³ de sols contenant du cuivre et du nickel.

Chez Alsa Services Canada, une usine de traitement des écumes, on note un volume restant de 665 m³ de cuivre et nickel à la suite d’un avis émis en mai 2013.

À l’Aluminerie de Bécancour, on a découvert 217 m³ de sols contenant de l’aluminium, du fluor, du cyanure, du nickel et des hydrocarbures, en décembre 2013, à la suite d’une étude réalisée dans le cadre d’une attestation d’assainissement.

Il y a également des quantités moindres de sols contaminés ici et là. La station-service Ultramar (60m³), Biranghi Canada (60m³), le Centre de transfert des matières dangereuses de Servac (38m³), Stolt LNGaz (25m³), la S.P.I.P.B. (15m³), l’ancien terrain de pratique de l’Académie des pompiers (10m³) et le Garage Omer Beauchemin (volume inconnu) complètent le portrait.

On note aussi la présence de chlorure dans les eaux souterraines qui font l’objet d’un suivi environnemental, chez Olin. Même chose chez Arkema où l’on indique également la présence d’hydrocarbures confinés sur le site de l’usine.

Plusieurs terrains industriels ont également été réhabilités au cours des dernières années. C’est le cas de Norsk Hydro, RMI produits réfractaire (cuivre), Service de transformation Bécancour (manganèse), StatoilHydro Entrepôt Boutin, Arkema l’Entrepôt Dynamark de ABI, Birhanghi Canada, Gentilly-1 et Gentilly-2.