Pour mieux définir l’avenir de l’agriculture
CONSULTATIONS. Pour jouer encore plus efficacement son rôle de «terre nourricière», comme le veut sa devise, la MRC de Nicolet-Yamaska travaillera de concert avec des intervenants du milieu agricole, agroalimentaire et agrotouristique.
En élaborant un Plan de développement de la zone agricole (PDZA), la MRC souhaite miser sur une agriculture durable et mettre en valeur son plein potentiel pour qu’elle joue encore plus son rôle de moteur économique.
Le plan devrait être prêt pour l’automne 2017 et ensuite déboucher sur des actions concrètes. D’ici l’automne prochain, le comité dressera le portrait de la zone agricole de la MRC de Nicolet-Yamaska.
Des intervenants stratégiques participeront ensuite à des discussions de groupe sur des sujets comme l’aide à la relève agricole, la place de la foresterie et les opportunités de mise en marché afin d’établir le diagnostic et la vision qu’on entend donner au PDZA.
Le public sera aussi invité à donner son avis par le biais de deux consultations publiques qui se tiendront au printemps 2017. Un sondage en ligne sera aussi lancé sur la page Facebook «PDZA MRC Nicolet-Yamaska» afin de recueillir des données complémentaires.
Le projet est soutenu par l’entente Canada-Québec Cultivons l’avenir 2.
Pour créer de la richesse
Si, à première vue, on est porté à croire que cette démarche s’adresse surtout aux agriculteurs, c’est l’ensemble de la population qui est concernée. Puisque 98% de la superficie de la MRC est située en zone agricole.
Le préfet Marc Descôteaux souhaite que le PDZA puisse créer de la richesse sur le territoire de la MRC. «Ça nous permettra de définir qui nous sommes, fait-il valoir. Nous avons la chance de devenir un pôle intégré en agriculture et en agroalimentaire.»
«Il faut arriver à se servir de l’agriculture pour amener un enrichissement collectif, estime Richard Habel, le vice-président de l’UPA du Centre-du-Québec. Pour avoir un milieu fort, il faut une ruralité forte.»
«Il ne faut pas considérer l’agriculture comme un acquis, ni comme une contrainte, mais comme un levier de développement économique, estime pour sa part Gilles Beaudry, le directeur régional du MAPAQ, qui souhaite un accroissement de la diversification des ressources, des productions et des modèles d’entreprises agricoles, ainsi que la mise en place d’activités complémentaires.
Le co-président du comité directeur du PDZA, Mario Proulx, fait quant à lui valoir que le tiers des entreprises agricoles ont moins de 50 000 $ de revenus bruts. «Il ne faut pas négliger les petites entreprises et continuer à les défendre», a soutenu le président du syndicat local de l’UPA de Nicolet.
L’autre co-président du comité, Pierre Gaudet, estime quant à lui qu’on pourrait faire une «petite révolution» avec une mise en marché plus locale. «Je n’ai pas de problème à ce qu’on fournisse le marché de Boston. En autant qu’on fournisse aussi celui de Baie-du-Febvre et de Saint-Zéphirin», a-t-il soutenu.
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