Pompiers: Bécancour recrute

Le Service de sécurité incendie (SSI) de Ville de Bécancour, qui existe depuis plus de 45 ans, compte actuellement 67 pompiers à temps partiel dans sa brigade. La Ville est toutefois en mode recrutement étant donné qu’en théorie, comme on retrouve six casernes, à raison d’une par secteur, on devrait compter environ 90 pompiers, soit une quinzaine par caserne.

«Ça, ce serait un effectif dit "normal". Mais en réalité, à 80 pompiers, on serait une équipe bien efficace. Donc, pour bien faire, il nous manquerait une vingtaine de combattants, notamment pour répondre adéquatement au Schéma de couverture de risques, qui stipule que lors d’un appel, huit pompiers doivent être rendus sur les lieux dans un délai de 15 minutes», soutient Normand Lamy, directeur du SSI de Ville de Bécancour.

La période de recrutement actuellement en cours a pour objectif de bonifier la banque de candidatures afin de prévenir un éventuel manque de pompiers, lorsque les plus expérimentés quitteront la brigade. Même si des filles ont déjà fait partie de l’équipe, on n’en dénombre aucune présentement, bien qu’elles y soient les bienvenues.

«Il faut bien comprendre qu’on n’est pas en pénurie de pompiers; on réussit à faire tout notre travail. Par contre, depuis quelque temps, on remarque une baisse dans le nombre de jeunes pompiers temps partiel, souligne M. Lamy. On a plusieurs sapeurs expérimentés, et de plus en plus âgés, qui seront appelés à se retirer dans les prochaines années. On souhaite donc que de nouveaux se joignent à nous pour pouvoir profiter de leur expérience avant qu’ils partent.»

«Même si présentement on arrive bien avec les effectifs qu’on a, si 10 pompiers décidaient de partir demain matin, on serait en mode "survie", admet-il. Le but d’embaucher de nouveaux combattants, c’est d’éviter d’avoir un vide à combler d’ici quelque temps.»

«Ce qu’on voit aussi, ce sont des jeunes qui s’impliquent et s’engagent avec nous, au début de la vingtaine, et qui, parce que leur vie personnelle change, décide de se retirer quelques années plus tard, ajoute-t-il. Par exemple, si un jeune devient papa, il va réfléchir au fait d’aller combattre et risquer sa vie.»

Selon M. Lamy, si un jeune passe le cap des 5 ans au sein du SSI de Ville de Bécancour, il est là pour rester. «Ce n’est pas une règle exacte et prouvée, mais c’est vraiment ce qu’on observe souvent sur le terrain.»

Rémunération

Plusieurs personnes utilisent à tort l’expression «pompiers volontaires». En effet, de nos jours, le bon terme à utiliser est «pompiers temps partiel». D’ailleurs, que ce soit à Bécancour ou ailleurs, ils ne sont pas bénévoles, mais bien rémunérés. En effet, un salaire leur est versé lorsqu’ils sont appelés à se rendre sur un incident.

«À Bécancour, nos pompiers sont assez bien rémunérés. Un pompier de base gagnera 21,67$/h, indique Normand Lamy. Les combattants de classes 2 et 3 sont payés respectivement 22,94$/h et 24,22$/h, alors que les plus expérimentés gagnent 25,49$/h.»

Il explique que, lors d’une sortie, les pompiers sont rémunérés pour un minimum de 3h. «Qu’ils sortent pour trente minutes ou 2h, les gars seront payés pour 3h. Évidemment, si c’est plus long, ils seront payés pour la durée totale de l’incident.»

«Lorsque le sapeur doit quitter son emploi pour venir combattre, on lui paye également ses heures de travail, à son salaire régulier, poursuit-il. Par exemple, si un gars manque 2h de travail pour venir sur un incendie et qu’il gagne 28$/h, on lui fournira ce montant, en plus de sa paye de pompier. En région comme chez nous, ce sont de très bonnes conditions. Nous ne sommes pas syndiqués, donc on offre différents avantages.»

Pour les gens intéressés par la profession, une rencontre d’information aura lieu ce samedi 18 janvier, de 9h à 12h, à la caserne de pompiers de Sainte-Angèle-de-Laval, située au 12 255 boulevard Bécancour.