Plus de 1,2M$ pour les infections acquises à l’hôpital

PRÉVENTION. Les intervenants en santé peuvent maintenant avoir une idée de combien coûtent les infections acquises à l’intérieur même d’un établissement du réseau de la santé lors de soins dispensés pour un autre problème. Par exemple, une diarrhée associée au C. difficile (DACD) coûte au système de santé 10 000 $, par patient.

Pour la première moitié de l’année 2015-2016, ce sont plus de 1,2 millions $ qui ont été ainsi engloutis dans ces infections dites nosocomiales dans l’ensemble des établissements du CIUSSS-de-la-Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

«Ces infections causent plusieurs désagréments, dont des médicaments supplémentaires, des gants supplémentaires, du personnel supplémentaire, des jaquettes supplémentaires, des examens de laboratoire supplémentaires…» énumère le président-directeur général du CIUSSS-de-la-Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Martin Beaumont. À cela il faut ajouter les masques, les nettoyants et le temps de désinfection, explique-t-il.

Le CIUSSS-MCQ a réalisé un tableau pour démontrer aux employés l’ampleur de la problématique et les coûts qui y sont associés. La dernière colonne, qui totalise les coûts pour chaque établissement, sert à sensibiliser le personnel sur les montants d’argent qui pourraient être sauvés si les infections nosocomiales diminuaient, explique M. Beaumont. «Si on génère une qualité absolue, on peut maintenir ces argents-là dans le système et faire autre chose.»

Il s’agit donc d’un outil de sensibilisation. Le lavage des mains et l’administration de certains antibiotiques sont notamment visés par la démarche. «Les infections nosocomiales nécessitent une attention de tous les jours. Ça touche toute l’organisation, de l’entretien ménager jusqu’au personnel soignant», souligne M. Beaumont.

«Il y a des colonnes de chiffres, mais il faut rappeler que plusieurs patients meurent de cela alors qu’ils ne devraient pas. C’est un sujet qui n’est pas anodin», a indiqué Dr Christian Carrier, membre du conseil d’administration, lors d’une réunion du CIUSSS à Drummondville cette semaine.

La surveillance des infections nosocomiales s’adresse principalement à la clientèle hospitalisée; hébergée en soins de longue durée ainsi que ambulatoire des cliniques d’endoscopie, d’oncologie et de l’hémodialyse.