Plamondon dévoile ses attentes budgétaires

POLITIQUE. À quelques jours du budget fédéral, le député Louis Plamondon a fait connaître les attentes du Bloc Québécois qui découlent des multiples consultations menées au Québec dans le dernier mois.

«Près d’un an et demi après les élections, on réalise que les politiques fédérales ne répondent absolument pas à nos besoins. À chaque fois qu’Ottawa avance quelque chose, ça nous fait reculer. Harper travaillait pour Calgary; Trudeau travaille pour Toronto. Pour le Québec, ça revient au même», a affirmé le député de Bécancour—Nicolet—Saurel, Louis Plamondon.

«Dix ans après avoir reconnu que notre nation existe, c’est au fédéral de s’adapter à nos particularités, ce n’est pas à nous à entrer dans son moule. Nos attentes représentent ce qu’on estime prioritaire pour un budget fédéral moins mésadapté que d’habitude à la réalité québécoise», a-t-il poursuivi.

En plus de rétablir la hausse des transferts en santé et en éducation à 6 % jusqu’à ce qu’Ottawa assume le quart de la facture, le  Bloc demande un meilleur accès à l’assurance emploi, notamment en abaissant à 360 heures le nombre d’heures travaillées pour y avoir droit, ainsi qu’une prolongation des prestations pour mettre fin au "trou noir". «Il est temps que le régime cesse d’être une taxe à l’emploi et redevienne une aide aux travailleurs», a mentionné M. Plamondon.

«Les ratés de l’assurance emploi tuent la vitalité des régions, où le travail est souvent saisonnier. Il n’y a rien de plus sacré pour un peuple que l’occupation de son territoire. Or, le Québec ratatine, les régions ressources se vident de leurs jeunes. Pour freiner l’exode, Ottawa doit compenser le manque de main-d’oeuvre qualifiée par un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés en région.

Aussi, la décrépitude des infrastructures fédérales ne favorise en rien la rétention des jeunes familles », a souligné le député. Nous demandons à Ottawa de transférer en bloc à Québec les sommes destinées à ses infrastructures.

En somme, tout porte à croire qu’Ottawa s’apprête à présenter un budget qui cherchera à combler les faiblesses du Canada en innovation plutôt que de stimuler nos forces, un budget qui étrangle les provinces au profit de micro-programmes en santé qui viennent déstructurer le réseau et centraliser la prise de décision, un budget qui oublie nos régions et leurs besoins. Mais tant et aussi longtemps que la nation voisine prendra pour nous des décisions fiscales aussi majeures, les Québécoises et Québécois ne connaîtront jamais la pleine mesure de leur potentiel », a conclu Louis Plamondon.