Paul Shooner honoré à l’Assemblée nationale
Député de l’Union nationale dans Yamaska de 1966 à 1970, Paul Shooner a été honoré à l’Assemblée nationale le 13 février pour l’ensemble de sa carrière. Cette cérémonie a permis à l’homme de se rappeler de bons souvenirs.
«Au départ, je n’envisageais pas vraiment me présenter aux élections, mais suite à des rencontres avec certains organisateurs et avec la pression de plusieurs citoyens, j’ai finalement décidé de me lancer.»
Durant son mandat de quatre ans à l’Assemblée nationale, l’homme a occupé deux principales fonctions, soit celle de whip adjoint de l’Union nationale en 1968 et 1969, en plus d’assurer la présidence de la Commission chargée d’étudier les crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Le fait le plus marquant de sa carrière de député? «Le simple fait d’avoir fait partie des 108 députés et d’avoir un siège pour moi est quelque chose dont je suis fier et dont je vais me rappeler toute ma vie», mentionne M. Shooner, après quelques minutes de réflexion.
Comparaison 1966 – 2014
«La première comparaison qui me vient en tête concerne les salaires, soutient l’ancien député. Dans mon temps, les députés gagnaient un salaire fixe de 12 000$/an et disposaient d’un montant de 6 000$ non-imposable pour le remboursement de frais occasionnels.»
«Aujourd’hui, je crois que les députés ont des salaires supérieurs à 100 000$, poursuit-il. Ils sont également rémunérés en-dehors des sessions parlementaires, par exemple lorsqu’ils sont en commission; sans compter les frais de transport.»
Paul Shooner indique aussi qu’à son époque, les députés ne bénéficiaient pas d’une structure et d’une équipe comme les députés actuels. «Je pense que la base du travail est similaire aujourd’hui qu’en 1966, soit de défendre les intérêts des citoyens. Par contre, de nos jours, les députés sont seulement mieux structurés que nous pour le faire», résume-t-il.
L’homme de 90 ans admet également qu’en 2014, le rôle joué par les médias et l’information est bien différent d’autrefois. «Parfois, c’est positif, car cela informe les citoyens de certaines situations. Mais d’autres fois, je crois que ça peut leur nuire et les empêcher de bien faire leur travail», conclut Paul Shooner.
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