Pas de signes religieux dans la future clinique
PIERREVILLE. Les jours du clocher de l’église Saint-Thomas sont comptés depuis que la Coopérative Shooner-Jauvin a remporté l’appel de projets lancé par la Municipalité pour se porter acquéreur de l’édifice.
Les dirigeants de la clinique médicale évaluent actuellement deux possibilités, soit de raser l’église et de reconstruire à neuf ou de conserver le bâtiment et le réaménager. Même si l’option de conserver l’enveloppe du bâtiment par souci de conservation du patrimoine est retenue, le clocher ne fait pas partie des plans.
D’abord parce que les cloches appartiennent à l’évêché, et ensuite par souci de déontologie. «Les médecins ne peuvent plus montrer de signes religieux, alors on serait mal à l’aise de leur en imposer un sur la clinique», explique la directrice générale, Françoise Lacasse. «Ça coûterait beaucoup trop cher à entretenir», renchérit le président de la Coopérative, André Descôteaux.
La coopérative compte conserver quelques bancs d’églises et des armoires dans la sacristie, mais pas le reste des objets religieux. «Ils appartiennent à la Municipalité et ce sera à eux d’en disposer», indique Françoise Lacasse.
Une réponse d’ici la fin de l’année
Une fois qu’ils ont su que le conseil leur donnait le terrain de l’église pour se départir de ce fardeau financier, la coopérative à demander l’avis d’un troisième architecte qui devra se prononcer sur les deux options.
«Nous avons aussi rappelé les deux autres qui devaient se prononcer chacun sur un scénario pour qu’ils recalculent leurs affaires et qu’ils nous reviennent avec une réponse», poursuit la directrice générale de la coopérative de santé.
Elle espère avoir les résultats le plus tôt possible, afin d’amorcer une ronde de négociations et être en mesure de prendre une décision d’ici la fin de l’année.
Le projet est actuellement évalué entre 2,5 et 3 millions $, selon ce que nous avons pu apprendre. «Il n’y a encore rien de négocier, mais c’est certain que si c’est moins, ce sera encore mieux», lance Mme Lacasse.
Rappelons qu’en plus de permettre l’agrandissement de la coopérative santé pour pouvoir ajouter des médecins, le projet comporte notamment l’aménagement d’une pharmacie.