Pas de football cet automne sur la Rive-Sud

FOOTBALL. La «crise» que traverse le football au Québec n’échappe pas à la région, alors que les jeunes de la commission scolaire de la Riveraine n’ont pas été assez nombreux pour former une équipe dans la catégorie juvénile cette saison.

Il s’agit de la première fois depuis le retour du programme du Bleu et Or, en 2008, qu’il n’y aura pas de football sur la Rive-Sud à l’automne. Même que la ligue dans laquelle l’équipe aurait dû évoluer, en Mauricie, ne sera composée de seulement deux équipes cette saison…

Le football juvénile en Mauricie est à son plus bas après avoir amorcé son déclin il y a quelques années. Lorsque La Riveraine avait joint le circuit, six équipes provenant de tous les secteurs de la région se disputaient le ballon ovale. Peu à peu, quelques programmes ont disparu et le nombre de joueurs sur le terrain est passé de 12 à 8.

Il faut dire que depuis le début des années 2010, la «crise des commotions» a fait en sorte que le nombre de joueurs a drastiquement diminué au Québec. Dans un dossier sur le sujet, La Presse + rapportait d’ailleurs que le nombre de joueurs dans le réseau scolaire avait drastiquement diminué de 17 029 joueurs à 14 465, en 2013.

Des chiffres qui ont sans doute continué de diminuer depuis, puisque c’est à partir de cette période que les premiers signes d’essoufflement se sont fait sentir en Mauricie. C’est d’ailleurs il y a 4 ans que le football à huit a fait son apparition dans la région. Un circuit que le Bleu et Or a joint en 2015 pour pallier au manque de joueurs.

À cela s’ajoute bien entendu la baisse démographique, l’un des principaux facteurs retenus par le Réseau du Sport Étudiant du Québec (RSEQ) pour expliquer la diminution du nombre d’inscriptions.

L’entraîneur du Bleu et Or, Alexis Morin, abonde d’ailleurs dans le même sens. «Présentement, nous avons un creux de vague chez les Secondaires 4 et 5. Simplement parce qu’il y a moins de monde à ce niveau-là et que ça devient difficile de recruter», explique-t-il.

Celui qui est aussi à la barre des cadets (Secondaires 1 à 3), qui évolue au printemps, estime que le programme du Bleu et Or traverse actuellement une période de reconstruction, mais qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

«Il y a plusieurs choses à revoir, mais je reste très optimiste pour la suite des choses. Il faut se refaire un bassin avec les plus jeunes. Tout se suit et il y a plus d’inscriptions en Secondaire 1», observe-t-il.