Ouverture et honnêteté de part et d’autre
COURRIER. Quel est l’avenir du service postal en milieu rural? Voilà la question que les maires de la MRC de Bécancour ont posée à trois représentants de Postes Canada, mercredi soir.
Le préfet de la MRC de Bécancour a senti une grande ouverture de la part de l’organisation fédérale. «Il y a vraiment une ouverture de Postes Canada face aux municipalités. Avant de fermer un bureau de poste, la société entrera en contact avec les municipalités, pour regarder les différentes solutions. J’ai vu une grande ouverture pour aller plus loin et garder le service dans notre milieu», souligne Mario Lyonnais.
Il soulève par contre que Postes Canada vise l’autofinancement d’ici 2019. «Ils se donnent 5 ans pour être rentable. Cela passera par différents moyens, que ce soit l’augmentation du prix du timbre ou, inévitablement, une baisse du nombre d’heures dans les bureaux de poste.»
De plus, il explique que la société vérifie les données, avant de prendre une décision. «Maintenant, avec les ordinateurs, c’est facile de valider plusieurs informations, puisque tout est enregistré, affirme M. Lyonnais. Ils sont donc capables de cibler le nombre de clients par bureau de poste, les plages horaires où il y a plus ou moins de monde, la rentabilité du bureau de poste, etc. Avec ça, ils veulent voir à garder une rentabilité.»
Les élus ont toutefois été rassurés sur un point majeur: «Postes Canada nous a garanti qu’ils ne voulaient pas fermer complètement les services dans nos milieux», indique le préfet.
M. Lyonnais est tout de même réaliste: «C’est certain qu’ils ne pourront pas garder un service de 40h/semaine dans nos petits milieux. Mais comme municipalité, on n’a pas le choix, il faut donner une chance aux maîtres de poste. On a un choix à faire: si on veut garder un service, il faut que tout le monde s’implique.»
Enfin, les représentants de Postes Canada ont garanti que pour le moment, les boîtes postales rurales resteraient en place.
Un lien privilégié
Lors de la rencontre, il a été convenu que, sans se rencontrer tous les mois, un lien privilégié serait conservé entre Postes Canada et les municipalités, pour l’avenir.
Postes Canada s’est dit prête à rencontrer les municipalités pour voir ce qu’il est possible de faire pour garder un minimum de services. «Ils nous ont dit que c’est très important pour eux de garder un service dans les milieux», note Mario Lyonnais.
Il s’agit maintenant de savoir comment faire pour garder un bureau de poste ouvert. Les deux parties devront travailler ensemble, à la recherche des meilleures solutions.
Les situations seront donc gérées au «cas par cas» dans les prochains mois.
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