Ouverture du sentier d’interprétation de la tourbière de Ste-Marie-de-Blandford

Le projet est maintenant concrétisé: il est aujourd’hui possible de circuler dans le tout nouveau sentier d’interprétation dans le secteur de la tourbière du Lac Rose à Sainte-Marie-de-Blandford.

Pour y accéder, on doit se rendre au bout la rue de la Savane, tout juste au nord du village. Lors de la visite du Courrier Sud, un immense soleil brillait sur les 3,6 km de sentiers et mettait en valeur le magnifique paysage de la tourbière d’une superficie de 420 hectares.

Sur le site, on retrouve 800 mètres de trottoirs de bois, deux terrasses et six panneaux d’interprétation dont le contenu a été rédigé par Éric Perreault, chargé de projet pour le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.

C’est la diversité faunique et floristique de l’endroit qui a motivé la MRC de Bécancour à valoriser ce patrimoine naturel en le transformant en un lieu de sensibilisation et d’éducation pour tous. Par ailleurs, la circulation anarchique de VTT était devenue problématique dans le secteur. Elle déséquilibrait son écosystème fragile et menaçait ses espèces endémiques.

Simon Poulin-Lévesque, gestionnaire de cours d’eau pour la MRC de Bécancour et géographe de formation, affirme espérer en faire un lieu où les écoles pourront venir découvrir la richesse de la tourbière. «On croit même qu’il y aurait un site de nidification de grues du Canada non loin», a-t-il ajouté.

Un investissement de 60 000$ a été nécessaire pour mener à terme le projet, notamment financé par le Pacte rural, le Fonds de soutien aux territoires en difficulté et la MRC, notamment par le biais d’un fonds réservé à la mise en valeur des milieux humides.

La tourbière du Lac Rose à Sainte-Marie-de-Blandford se classe au 4e rang pour sa diversité végétale et faunique, et ce, sur plus de 600 tourbières comptabilisées au sud-ouest du Québec. Plus de 80 espèces florales y seraient présentes, dont deux très rares, soit un type de fougère nommée «fronde de woodwardie de Virginie», ainsi qu’une orchidée appelée «platanthère à gorge frangée».