Oriens demande une intervention ministérielle
ÉCONOMIE. L’entreprise Oriens Technologies s’est vue contrainte de cesser ses opérations par la direction régionale Mauricie et Centre-du-Québec du ministère Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
Dans une lettre envoyée au ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, Laurent Lessard, Oriens Technologies demande d’intercéder auprès de la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, et de la ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional, Lise Thériault, pour qu’une rencontre soit organisée dans les plus brefs délais pour faire annuler cette décision régionale du MDDELCC, qui cause un préjudice irréparable, et mettre en place un plan afin de relancer l’entreprise.
Oriens Technologies s’est vue refuser son renouvellement de permis par les fonctionnaires locaux du MDDELCC, alléguant que l’entreprise n’a pas répondu adéquatement à des avis de non-conformités émises à son égard par le MDDELCC.
La demande de renouvellement de permis a été reçue le 11 février 2016 par le MDDELCC. Le MDDELCC s’engage à délivrer une réponse officielle dans les 75 jours. Pourtant, il aura fallu 220 jours à Oriens Technologies pour obtenir une réponse, et ce, après qu’elle se soit adressée aux tribunaux.
« Cette indécision nous a causé des torts irréparables. Nous ne pouvons croire que le gouvernement cautionne ce genre de comportements de la part de ses fonctionnaires » a déclaré le porte-parole de la compagnie québécoise, Gilbert Guérette.
Oriens se questionne sur les véritables intentions manifestées à leur égard par la direction régionale du MDDELCC. Le 7 janvier 2016, cette dernière est intervenue directement auprès d’Investissements Québec afin de faire arrêter le versement d’un prêt sans intérêt consenti à Oriens Technologies. En agissant ainsi, elle savait pertinemment qu’en coupant les vivres à l’entreprise, cela aurait comme effet d’empêcher le renouvellement de son permis en juillet 2016.
Atteinte à la réputation de l’entreprise
Une autre aberration a été soulevée par Oriens. La direction régionale du MDDELCC, après avoir tout fait pour nuire à l’entreprise et faire embuche à sa technologie verte, unique et innovante, martèle à qui veut l’entendre qu’il n’existe aucun marché pour son produit phare, l’ajout cimentaire ADCIM, résultats du recyclage de matières résiduelles provenant d’alumineries. « Le bras financier québécois, Investissements Québec, a reconnu l’intérêt de notre ajout cimentaire en nous octroyant un emprunt sans intérêt.
Pendant ce temps, un analyste environnemental local remet en doute le marché pour un produit dont nous avons déjà vendu plusieurs tonnes, un marché auquel il ne croit pas, mais dont on peut retracer l’existence jusqu’au Colisée de Rome et au Panthéon. Si ces ouvrages tiennent encore debout, c’est aussi grâce à l’ajout d’additif. Presque tous les ouvrages de béton utilisent des additifs qui le rendent meilleur. Les additifs actuels sont majoritairement importés de l’extérieur du Québec. Qu’est-ce que les Romains et Investissements Québec ont compris que la direction générale du MDDELCC ne comprend pas » s’interroge Monsieur Guérette.
Deux poids, deux mesures
Certains fonctionnaires de la direction régionale semblent avoir décidé de barrer la route au projet. En effet, le directeur régional par intérim, Monsieur Paul Benoit et son analyste, Monsieur Alain Malette, refusent de reconnaître l’ADCIM comme un produit recyclé prétextant qu’il ne se vend pas.
« C’est comme si on considérait toutes les batteries recyclées sur les tablettes des magasins comme des matières dangereuses résiduelles, jusqu’à leur vente. En s’entêtant de la sorte, ils imposent à Oriens un fardeau de la preuve auquel d’autres acteurs de l’industrie, comme les recycleurs, n’ont pas été soumis », constate le porte-parole.
« La ministre Anglade a annoncé la Stratégie québécoise de l’exportation et nous répondons exactement à ce qu’elle recherche en matière d’innovation et de commercialisation internationale. Nous lui lançons un appel à l’aide pour dénouer l’impasse et relancer notre entreprise » conclu Gilbert Guérette.
Un marché international en attente
Située dans le Parc industriel de Bécancour, la «start-up» québécoise a développé une innovation de classe mondiale permettant la reconversion à 100% des matières résiduelles provenant d’alumineries, une technologie unique au monde.
« Alors qu’il devrait se réjouir qu’une entreprise québécoise nettoie la terre, nous constatons avec stupeur que le MDDELCC ne nous met pas de bâtons dans les roues, il enlève nos roues et nous regarde prendre le champ», illustre le vice-président de l’entreprise, monsieur Gilbert Guérette.
« Au moment même où des entreprises étrangères nous visitent parce qu’elles sont intéressées à notre technologie, nous devons nous démener contre notre propre gouvernement afin d’assurer la pérennité d’Oriens. Notre technologie répond à un besoin criant des alumineries qui sont aux prises avec des millions de tonnes de brasques usées à travers le monde. Pendant que le gouvernement parle d’économie verte, d’innovation et d’exportation dans tous ses discours, nous lui offrons une révolution environnementale sur un plateau d’argent. Ce même gouvernement, par la voie de la direction régionale du MDDELCC répond non, non et non à chacune de nos propositions pour régler des problématiques mineures » déclare Gilbert Guérette.
Rappelons qu’Oriens technologies offre une solution définitive de transformation des brasques à l’industrie de l’aluminium. Gagnante d’un prix Phoenix en environnement, sa percée technologique verte et innovatrice rend obsolète tout traitement partiel ou enfouissement.