«On garde espoir» – Raynald Beaupré
ÉCONOMIE. La saison de golf qui débute sera cruciale pour le Club de golf de Gentilly, puisque les revenus que devait générer la vente ou la location de l’entrepôt ne seront finalement plus au rendez-vous.
En effet, rappelons qu’Hydro-Québec avait loué cet espace en 2008, en vue de la réfection de la centrale nucléaire. Or, la fermeture de Gentilly-2 est venue confirmer l’abandon du projet de remise à neuf des installations nucléaires, compromettant ainsi la contribution annuelle de 108 000$ de la société d’État. «Les revenu d’Hydro-Québec représentait environ 108 000$ par année, soit environ 10 000$ par mois qu’on n’a plus depuis le 1er juin 2014», mentionne Raynald Beaupré, président de la Coopérative de solidarité en développement local de Gentilly, qui est propriétaire du Club de golf. Soulignons qu’au départ, l’entente de 15 ans avec la société d’État, qui devait être renouvelable aux cinq ans, symbolisait des revenus totaux de 1,5M$.
Plus récemment, le projet d’incubateur industriel de la Ville de Bécancour était vu comme un nouveau souffle pour la Coopérative, puisque cela aurait engendré un revenu potentiel de 500 000$. «C’était une belle lueur d’espoir et surtout une occasion de poursuivre nos activités, faire du développement économique et revitaliser le milieu, qui est en difficulté, évoque M. Beaupré. On comprend les craintes exprimées par les citoyens, mais c’est certain qu’on est déçu du dénouement. La décision de la Ville par rapport à ce dossier nous ramène à la case départ.»
Par ailleurs, il admet que le conseil d’administration n’a pas d’alternatives à court terme. «On est en recherche de solutions actuellement. Ça fait pratiquement un an et demi qu’on est là-dedans. L’entrepôt est toujours à vendre et dans le contexte économique actuel, ce n’est pas facile. Mais on garde espoir et on ne baisse pas les bras pour autant. On met beaucoup d’effort pour trouver un promoteur», assure-t-il.
Ces situations amènent donc la Coopérative dans une période financière plus difficile. «On a des discussions sur une base régulière avec les partenaires financiers et les créanciers, pour qu’ils nous mettent moins de pression sur nos prêts, les intérêts et le capital. Il y a une bonne ouverture de leur part, mais ils font tout de même un suivi étroit dans le dossier», ajoute le président.
Défis importants
Raynald Beaupré convient que l’administration du Club de golf de Gentilly fait face à deux grands défis. «D’abord, on doit absolument avoir une belle saison de golf, afin de générer le plus de revenus possible. Ça doit vraiment être l’une de nos meilleures. Ensuite, il faut trouver des alternatives pour l’entrepôt. Les discussions à ce sujet se feront plus sérieuses en octobre et novembre, c’est-à-dire à la fin de notre exercice financier, alors que la saison de golf sera terminée. On saura alors quels sont les revenus enregistrés pendant l’été et c’est à ce moment qu’on saura réellement où on en est.»
Selon lui, la clientèle du Club de golf de Gentilly se divise en deux catégories: les membres et ceux qui y viennent plus occasionnellement. «La présence des joueurs cette année est essentielle. Ça aura réellement une répercussion pour la suite. C’est une source de revenus importante», affirme M. Beaupré, qui estime que les terrains sont très beaux pour la présente saison.
À propos de la Coopérative
La Coopérative de solidarité en développement local de Gentilly rassemble quelque 150 personnes, des sociétaires, qui ont investi près d’un million de dollars, il y a une douzaine d’années, pour acquérir le Club de golf de Gentilly. Aujourd’hui, un conseil d’administration de neuf personnes est en charge et tous travaillent bénévolement.
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