Odanak en voie d’avoir une école primaire

ÉDUCATION. Le projet d’une école primaire à Odanak prend peu à peu vie alors qu’un comité et une fondation pour amasser du financement sont mis sur pied.

L’année dernière, le conseil des Abénaquis a voté en résolution la volonté de construire une école primaire sur son territoire afin d’y enseigner la culture locale.

«Certains déplorent que nos jeunes aillent dans des écoles à l’extérieur. Elles font certainement une bonne job, mais elles n’enseignent pas notre culture. On constate une diminution de notre culture et c’est probablement l’un des facteurs», affirme le conseiller responsable de l’éducation, Alexis Wawanoloath.

Le comité été mis sur pied. Celui-ci a élaboré un sondage qui sera distribué auprès de la population afin d’établir la vision de la communauté sur l’école primaire.

«On veut savoir ce que les gens veulent dans leur école. Est-ce que, pour eux, la culture est importante?», se questionne-t-il.

Financement

Le comité a collaboré avec la commission en éducation des premières nations pour étudier tous les financements possibles. Selon des estimations préliminaires, le conseil de bande croit que le projet nécessiterait un investissement entre 500 000$ à 700 000$.

«Il y a plusieurs possibilités. Tout dépend de la construction de l’école. On ne connaît pas encore l’emplacement. Par exemple, elle pourrait être jumelée à un bâtiment existant. On a un financement de base du gouvernement et on peut sûrement aller en chercher par d’autres programmes», souligne-t-il.

Les démarches pour mettre sur pied la Fondation S8khossaik, Ensemble pour l’avenir d’Odanak sont enclenchées. M. Wawanoloath souhaite obtenir du financement pour la construction de l’école, mais également avoir le soutien pour offrir des bourses à des élèves qui se démarquent en sport ou dans leurs études.

Le projet de construction d’une école toucherait une soixantaine d’enfants de la communauté tout en attirant les familles abénaquises dans un rayon de 45 minutes autour de la réserve.

Pour le moment, le conseil de bande n’a pas établi un échéancier pour l’ouverture de l’école. «Comme on n’a pas fini le sondage, on ne veut pas se précipiter. On ne sait même pas quelle forme elle va prendre.»