Maternelle 4 ans: possibilité de deux nouvelles classes sur la Rive-Sud

ÉDUCATION. Le gouvernement du Québec a annoncé, lundi, l’ajout de 100 nouvelles classes de maternelle 4 ans à temps plein dans les milieux défavorisés du Québec. Sur la Rive-Sud, cela pourrait se traduire par la création de deux nouvelles classes.

Au cours des prochains jours, la Commission scolaire de la Riveraine procèdera à l’étude des possibilités, en collaboration avec les services éducatifs. «Nous avons reçu la liste des codes postaux correspondant aux secteurs défavorisés sur notre territoire. On s’affairera donc à cibler les milieux prioritaires», explique Johane Croteau, secrétaire générale de la Riveraine.

Elle ajoute que les codes postaux sont un indicateur, mais que cela ne donne pas le nombre d’enfants admissibles à la maternelle 4 ans. Par ailleurs, étant donné que l’adhésion est volontaire, Mme Croteau souligne qu’il sera important de s’assurer qu’il y ait suffisamment d’intéressés pour former des classes. «Pour ouvrir les classes, c’est évident qu’il faut avoir une clientèle. Dans un monde idéal, on croit que nos classes devraient accueillir entre 10 et 17 élèves.»

Les 100 nouvelles classes de maternelle 4 ans seront implantées dès l’année scolaire 2016-2017. Ainsi, la Commission scolaire de la Riveraine devra trouver rapidement les ressources humaines requises. «Il faut aussi se pencher sur l’organisation matérielle, en plus de trouver les écoles qui peuvent «physiquement» accueillir les nouvelles classes», soutient Mme Croteau.

Notons que la Riveraine compte déjà une classe de maternelle 4 ans, depuis deux ans, à l’école Moreau de Pierreville. Au total, ce sont cinq classes qui seront ajoutées dans la région du Centre-du-Québec.

L’implantation de ces 100 classes de maternelle 4 ans représente un investissement de 10,43M$.

«L’ajout de nouvelles classes en milieux défavorisés permettra, dès la prochaine rentrée scolaire, d’initier de nombreux enfants à l’école, en plus de leur offrir un encadrement pédagogique dès leur jeune âge. Nous croyons qu’agir tôt permet aux enfants de se développer à tous les points de vue, faisant en sorte qu’ils croient en leurs capacités dès le début de leur cheminement scolaire ce qui les aide à conserver le goût d’apprendre tout au long de leur parcours», indique le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx lors de la conférence de presse.

Le CQSGEE s’oppose fermement à cette décision

Par voie de communiqué, le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGEE) a indiqué être convaincu que les enfants de 4 ans doivent continuer de fréquenter les services de garde subventionnés offerts par les centres de la petite enfance (CPE) et les services de garde en milieu familial régis. Le CQSGEE demande au ministre Sébastien Proulx de revenir sur sa décision et de reconnaître l’expertise développée par son réseau.

«Il est vrai qu’actuellement la fréquentation des enfants de 4 ans provenant de milieux défavorisés n’est pas optimale. Mais, nous savons que ce problème est directement lié au transport des enfants vers les services de garde. Le ministre Proulx doit explorer cette avenue qui permettrait à ces enfants d’avoir accès à l’encadrement et au dépistage proposés par les CPE et les services de garde en milieu familial reconnus par un bureau coordonnateur», affirme Francine Lessard, directrice générale du CQSGEE.

En collaboration avec Pier-Olivier Gagnon et Marie-Ève Alarie

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