L’usine d’IFFCO mise en veilleuse

ÉCONOMIE. Le projet d’usine d’engrais de Bécancour est mis en veilleuse. C’est ce qu’a annoncé la Coop fédérée, lundi après-midi, au nom des actionnaires d’IFFCO.

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Dans un communiqué envoyé aux médias, elle explique que les conditions économiques ne sont pas favorables et que les cours mondiaux de l’urée doivent remonter pour permettre au projet de se concrétiser.  

C’est que les conditions actuelles de marché ne favorisent pas la conclusion du financement requis et entravent le calendrier du début de construction. Le prix de l’urée étant à son plus bas niveau en cinq ans, les investisseurs ont décidé d’y aller de prudence.

Les promoteurs et les investisseurs potentiels croient toujours à la pertinence de ce projet de classe mondiale. Ils estiment que ses assises demeurent saines, que l’appui du gouvernement du Québec, des grandes institutions partenaires, des autorités et des acteurs locaux sont aussi au rendez-vous.

La Coop fédérée et IFFCO sont convaincues des grands atouts du projet et les promoteurs croient que la future usine de Bécancour répond toujours à un besoin majeur du marché agricole québécois et canadien.

«Nous n’annonçons pas l’abandon du projet; c’est le cours actuel de l’urée qui ne permet pas aux promoteurs et aux investisseurs d’atteindre la rentabilité anticipée pour notre usine. Nous attendons que le creux cyclique du prix de l’urée prenne fin, nous permettant d’entrevoir une reprise du projet; d’ici là nous continuons à faire nos devoirs et à nous préparer pour la relance», a déclaré Claude Lafleur, chef de la direction d’IFFCO Canada qui assure que des étapes importantes ont été franchies depuis la reprise en juin dernier et qu’un tel projet peut prendre plusieurs années à se concrétiser.

IFFCO Canada maintiendra ses bureaux de Montréal et de Bécancour ouverts. Les contacts corporatifs habituels restent les mêmes.

On se souviendra qu’à pareille date l’an dernier, IFFCO et la Coop fédéré avaient annoncé un «repli stratégique» afin de s’extraire des contraintes de temps et de la pression des marchés.

Le projet avait ensuite été remis sur les rails, cet été, alors que des ententes de principes étaient intervenus concernent l’approvisionnement en gaz naturel et le consortium chargé de la construction de l’usine.

Au cours des dernières semaines, des études environnementales et géophysiques, en plus de fouilles archéologiques ont été mené sur le site où doit s’établir l’usine d’IFFCO, soit sur l’ancien terrain de Norsk Hydro.

 

 

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