L’indépendance du Québec débattue à Nicolet

Seize élèves de l’école secondaire Jean-Nicolet ont débattu, la semaine dernière, sur l’indépendance du Québec.

C’était dans le cadre de leur cours d’éthique et culture religieuse. Devant une salle pleine à craquer, deux clans se sont affrontés en présentant, tour à tour, des arguments solides et sensés sur le sujet. Plusieurs points ont été abordés: l’éducation, la santé, les frais de scolarité, etc.

L’activité se déroulait dans un cadre très strict. Un jury évaluait en toute impartialité les performances des débatteurs selon une grille préétablie. Parmi les jurés, on retrouvait le chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant, qui, on le sait, défend ardemment la souveraineté du Québec. «Il s’est objectivement prêté au jeu en portant son attention sur la qualité des interventions et sur le respect des critères d’évaluation, relève l’enseignante Annie Beaulieu, qui a mis sur pied l’activité. Il nous a dit que l’exercice était fort amusant et même surprenant. D’après lui, certains jeunes se sont montrés supérieurs à quelques-uns de ses collègues de l’Assemblée nationale!»

En plus de Jean-Martin Aussant, on retrouvait à la table des jurés Patricia Dion, enseignante en français, et Micheline Benoît, psychologue. Notons que l’activité a été développée en classe par l’enseignant Gaston Richard.

Les gagnants

La lutte s’est avérée très serrée. C’est finalement l’équipe en faveur de la séparation qui a arraché la victoire par seulement quatre points d’écart.

Selon Annie Beaulieu, les spectateurs (des élèves de secondaire 2 et 4) ont à présent une meilleure idée de notre situation politique. «L’un d’eux m’a exprimé: "Maintenant, mon idée sur l’indépendance du Québec est plus claire. Je comprends mieux tous les enjeux et ça renforce ma position"», dit-elle.

Cette confidence vient confirmer que le débat a atteint ses objectifs, c’est-à-dire permettre aux élèves de développer des connaissances en politique et de développer leur esprit critique. Quant aux 16 jeunes débatteurs, ils ont eu, en plus, la chance d’expérimenter l’art oratoire et appris à communiquer leurs opinions avec civisme et respect.