L’histoire d’Aurore avait attiré les foules
FORTIERVILLE. La sortie du film Aurore, à l’été 2005, avait fait courir les foules à Fortierville, le village natal de l’enfant-martyr qui a vécu de 1909 à 1920.
La directrice générale de la municipalité de Fortierville s’en souvient très bien. «L’année de la sortie du film et même les deux suivantes, il y a réellement eu des impacts chez nous», se rappelle Annie Jacques.
D’ailleurs, à l’époque de la sortie du film, les gens de la municipalité se sont mobilisés, ont mis en place une Coopérative et ont créé la Galerie du Village. Il s’agissait d’un café aménagé sur la galerie du presbytère, où les touristes et les citoyens pouvaient se retrouver après leur visite dans la municipalité ou au Centre d’interprétation, où les effets se sont aussi clairement fait sentir.
L’ouverture du Centre d’interprétation de Fortierville date de juin 2004. On y retrouve notamment une exposition de photos et d’objets anciens retraçant l’histoire de la municipalité et d’Aurore. «Au moment de la sortie du film, ça ne faisait donc pas très longtemps que le Centre existait, relate Mme Jacques. Il y a vraiment eu une affluence. Je me rappelle qu’on voyait des autobus arriver. Il y a vraiment eu une différence avant/après le film Aurore.»
Tous ces touristes ont donc contribué à faire «rouler l’économie» de la petite municipalité de quelque 700 habitants. «On a vu des gens de la Belgique, de l’Europe, des États-Unis, etc. Je ne sais pas si Fortierville était réellement leur destination ou s’ils étaient au Québec et qu’ils passaient par ici, mais chose certaine, ça a eu des effets positifs chez nous», note la directrice générale.
Repérage et tournage
Annie Jacques soutient que le film n’a pas été tourné à Fortierville, mais que le réalisateur Luc Dionne est allé sur place à quelques reprises pour faire du repérage des lieux et rencontrer certains citoyens à propos de l’histoire qu’il voulait mettre en valeur.
«Ils n’ont pas tourné ici et si ma mémoire est bonne, c’est qu’on avait évoqué que c’était difficile de recréer la réalité de l’époque avec les fils électriques et tous les autres éléments qui étaient trop évolués pour représenter le début des années 1900.»
Le film se termine avec la tombe réelle de la petite Aurore Gagnon. Mme Jacques remarque occasionnellement, encore aujourd’hui, que des gens vont s’y recueillir. «Certains déposent même des fleurs ou des toutous», précise-t-elle.
La maison d’Aurore
La maison où s’est déroulée la triste histoire d’Aurore Gagnon est encore en place dans le village de Fortierville. Évidemment, avec les années, elle a subi plusieurs rénovations, mais les touristes s’arrêtent encore devant pendant quelques minutes.
«Il y a toujours un intérêt et une curiosité pour les gens de savoir où ça s’est passé. Mais la maison a toujours été gardée familiale. Aucun visiteur n’est jamais entré à l’intérieur», indique la directrice générale de la municipalité de Fortierville.
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