Les syndiqués de l’ENPQ se dotent d’un fonds de grève
TRAVAIL. Les employées et employés de l’École nationale de police du Québec (ENPQ) ont voté à 89% pour un fonds spécial à utiliser en cas de grève.
Ce montant sera perçu durant toute la période de négociation du renouvellement de leur convention collective qui est échue depuis le 31 décembre dernier.
Il s’agit d’un fonds spécial pour dédommager les travailleuses et les travailleurs qui pourraient subir des pertes de revenus si, au moment jugé opportun, les membres décidaient de recourir à des moyens de pression lourds comme des débrayages.
On se souviendra qu’en 2008, les syndiqués avaient rejetés à 94% les offres patronales et s’étaient dotés d’un double mandat de grève.
«Nos membres à l’École nationale de police du Québec conviennent ainsi de se donner les moyens d’établir un solide rapport de force dans le cadre de la présente négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives», explique Frédérick Dagenais, président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.
Le SFPQ déplore notamment que les offres de l’employeur prévoient un gel salarial de deux ans suivi de 1% d’augmentation les trois années suivantes ou d’une clause remorque avec la fonction publique (mêmes offres salariales), ce qui est bien en deçà de l’indice des prix à la consommation pour la même période.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont environ 200 à l’École nationale de police du Québec.
Sébastien Lacroix sur Twitter: @Sebas_Lacroix