«Les producteurs ont besoin d’actions, pas d’une autre consultation»

AGRICULTURE. Alors que les défis se multiplient dans le secteur agricole, les producteurs agricoles réunis en congrès la semaine dernière avaient de grandes attentes envers leur ministre, M. Pierre Paradis, mais sont finalement restés sur leur appétit, pour ne pas dire très déçus par le message qui leur a été livré.

Le congrès général 2015 de l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui s’est terminé jeudi dernier à Québec, a pourtant été l’occasion pour le monde agricole d’envoyer un message sans équivoque au gouvernement du Québec.

«Le potentiel de développement dans le secteur agroalimentaire est exceptionnellement intéressant. Des milliers d’emplois pourraient être créés si l’agriculture et la transformation alimentaire étaient intégrés dans le Plan économique du gouvernement du Québec, comme c’est le cas en Ontario », a déclaré le président général de l’Union, Marcel Groleau.

Rappelons que l’UPA et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), avec l’appui de La Coop fédérée, du Mouvement Desjardins et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, ont lancé la semaine dernière une démarche commune en faveur d’une stratégie québécoise de l’agroalimentaire.

Plutôt qu’un engagement à miser sur le développement de l’agriculture, les délégués ont appris qu’il y aurait un Sommet sur l’Alimentation en 2016, ce qui a eu l’effet d’une douche froide. «On a annoncé en début d’année une consultation sur la relève agricole alors que les besoins sont connus depuis fort longtemps. Cette semaine, on nous annonce un Sommet sur l’Alimentation. Et c’est sans compter les multiples autres consultations menées depuis bientôt dix ans. Les producteurs agricoles ont besoin d’actions maintenant, pas d’une autre consultation publique », a déclaré Jean-Luc Leclair, président de la fédération de l’UPA du Centre-du-Québec.

À l’instar de leurs confrères partout ailleurs dans le monde, les producteurs agricoles québécois doivent pouvoir compter sur leur gouvernement pour faire face aux enjeux de plus en plus complexes auxquels ils sont confrontés. Ils sont prêts et déterminés à aller de l’avant, mais ils attendent toujours un signal clair de leur ministre.