Les préposés aux bénéficiaires manifestent à Nicolet

SANTÉ. Une vingtaine de préposés aux bénéficiaires ont fait une sortie publique devant le Centre Christ-Roi de Nicolet, jeudi avant-midi, pour dénoncer la pénurie de main-d’œuvre qui affecte leur quotidien.

Actuellement, le syndicat estime qu’il manquerait au moins 300 postes à combler dans l’ensemble du réseau de la santé en Mauricie et au Centre-du-Québec. «L’employeur continue de dire qu’il affichera les postes vacants de plus de 90 jours. Minimalement, il faudrait afficher tous les postes vacants et céduler ceux qui sont sur les listes de rappel», estime Claude Audy, le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Le syndicat estime que c’est d’abord le manque de stabilité qui fait en sorte qu’il y a un exode du personnel. «Les gens sont soit en maladie, ou ils travaillent au privé, indique Claude Audy. Ils aiment mieux travailler 40 heures avec des heures garanties que de travailler à 21$ ici et ne pas avoir d’heures. Il y en a qui aime mieux travailler cinq jours aux cuisines que deux jours aux soins.

À cela s’ajoute la lourdeur de la charge de travail qui a pour effet de décourager les préposé(e)s en place. «Demain matin, je rentre et je suis surchargé. Je n’aurai pas six résidents, j’en aurai neuf ou dix parce qu’il manque un ou deux préposés sur les étages, explique-t-il. T’as tout le temps le sentiment de ne pas faire ton travail. C’est certain que tu tournes les coins ronds et les personnes que tu soignes, ce sont des personnes vulnérables. Ils sont à la merci de tout le monde.»

Celui-ci estime que le CIUSSS doit s’attaquer immédiatement au problème de pénurie et faire une gestion plus efficace à court, moyen et long terme. «Que l’employeur lâche ses comités et qu’il fasse une gestion complète, ajoute Claude Audy. Pas juste de dire qu’il regarde si les cohortes vont finir par avoir du monde. Il faut être proactif. Donnez un cours et faites une cohorte à l’intérieur de l’établissement».