Les bandes riveraines sont maintenant obligatoires

L’arrivée du printemps signifiera certains changements pour les propriétaires riverains de Nicolet-Yamaska. Effectivement, le nouveau règlement sur les bandes riveraines adopté par le Conseil des maires de la MRC de Nicolet-Yamaska à l’automne aura une influence sur les labours dans ces zones.

Le maintient des bandes riveraines en milieu agricole le long des cours d’eau est ainsi maintenant obligatoire. Pour les petits cours d’eau, la bande riveraine est de 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux tout en maintenant un mètre sur le haut du talus. Dans ce cas, aucune culture au sol n’est permise. La bande riveraine à protéger est plus large, soit de 10 mètres, pour les cours d’eau majeurs du territoire: les rivières Bécancour, Nicolet et St-François. Pour ces grandes rivières, tout est interdit dans les 3 premiers mètres, mais la culture est permise, sans labours, entre 4 et 10 mètres. Dans tous les cas, la tonte, l’ensemencement, la plantation d’arbustes ou d’arbres sont permis.

De nombreuses craintes ont été soulevées par les producteurs concernant la propagation d’espèces nuisibles à l’agriculture dans une bande riveraine arbustive ou boisée. Des études récentes prouveraient en fait le contraire. En effet, une bande riveraine arbustive ou boisée serait plus avantageuse pour limiter la propagation des espèces nuisibles compte tenu d’une faune insectivore plus nombreuse.

Stéphane Nourry, gestionnaire des cours d’eau à la MRC de Nicolet-Yamaska, est l’un des instigateurs de cette nouvelle réglementation qui donne l’exemple au Québec. Pour lui, les bandes riveraines protègent des ressources essentielles dans les milieux ruraux. «À chaque année au Québec, près de 3 millions de tonnes de terre agricole sont perdu dans nos fossés et rivières. Un des moyens pour contrer cette perte est de maintenir une bande riveraine végétale le long de ces cours d’eau. La bande riveraine est aussi un gage de qualité et permet entre autres la rétention des sédiments, l’absorption des nutriments, la stabilisation des talus et la biodiversité», explique-t-il.