Les Abénakis veulent du frêne noir
ODANAK. La Nation Waban-Aki est à la recherche de frêne noir en vue de palier à la problématique grandissante de l’agrile du frêne qui a des répercussions majeures non seulement au niveau environnemental, mais aussi culturel pour les Abénakis.
Trois membres du Conseil des Abénakis d’Odanak se sentent particulièrement interpellés par cette problématique.
«La venue de l’agrile du frêne sur notre territoire est très préoccupante puisque le frêne est une ressource qui prend plusieurs années à se renouveler et son approvisionnement est de plus en plus difficile», souligne le responsable du dossier des terres et de l’environnement, Alexis Wawanoloath.
En tant que traditionaliste et batteur de frêne, Réjean O’Bomsawin mentionne qu’il tient à perpétuer cette pratique ancestrale. «Le frêne est absolument nécessaire dans la vannerie Waban-Aki qui est d’ailleurs un élément culturel majeur pour notre Nation», ajoute Mathieu O’Bomsawin Gauthier, porteur du dossier culturel.
La Nation fait appel à tous les propriétaires forestiers ou municipalités qui envisagent se départir du frêne noir sur leur territoire puisqu’elle est intéressée à recueillir toutes les billes de frêne noir disponibles et jugées adéquates pour la vannerie.
Ceci aidera la Nation à conserver son patrimoine culturel et traditionnel.
Une menace
L’agrile du frêne est un insecte ravageur s’attaquant à toutes les essences de frêne et constitue une menace importante pour l’économie et l’environnement des régions urbaines et forestières du Canada et des États-Unis.