L’environement comme modèle d’affaires

ÉCONOMIE. Le ministre de l’Environnement, David Heurtel était de passage à l’Auberge Godefroy, vendredi midi, pour entretenir des gens d’affaires de la région sur les opportunités d’affaires qu’entraîneront la lutte aux changements climatiques.

Il leur a fait part des bénéfices qu’ils peuvent retirer du marché du carbone en réalisant différents projets d’efficacité énergétique et de réduction de leur gaz à effet de serre (GES), et en pouvant revendre à profit les crédits d’émission à d’autres entreprises qui en ont besoin.

Le ministre prévoit que d’ici 2020, ceci permettra de récupérer 3,3 milliards $ qui pourront être réinvestis dans un fonds vert qui sera dédié au développement de technologie verte pour réduire notre empreinte écologique.

Accélérer les délais

Le ministre s’est également prononcé sur deux projets importants sur la Rive-Sud, soit la venue d’un bioparc portuaire et l’implantation d’une usine de liquéfaction.

Questionné quant à savoir s’il comptait légiférer pour favoriser la venue d’une bioraffinerie à Bécancour utilisant la biomasse dans un rayon de 30km, il a assuré que son gouvernement avait bel et bien un «plan de sortie du pétrole» et que le fond vert comprend des mesures liées à la biomasse.

Quant au projet de Stolt LN Gaz, il n’a pu donner de date précise quant à la décision, alors que la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur du Québec (CCICQ) réclame que le dossier soit «mis en accéléré» pour aider Nicolet-Bécancour qui en a grand besoin économiquement.

David Heurtel a tout de même admis que des efforts doivent être faits pour accélérer les délais d’évaluation occasionnés par son ministère. «On est très conscient qu’il y a moyen de protéger l’environnement et de faire un processus d’évaluation qui prend moins de temps. On le voit ailleurs où il y a des standards comparables», indique le ministre.

Le ministre a tout de même qualifié le projet de Stolt LN Gaz de «très intéressant» et qui «est prioritaire pour nous» autant pour la Stratégie de développement durable, la Stratégie maritime et le Plan Nord.

«La technologie est rendue à un point où l’on peut utiliser le gaz liquéfié de façon beaucoup plus importante, a-t-il commenté. Pour les navires et dans le Nord, où l’on dépend du diésel, l’avènement du gaz liquéfié est une révolution.»