L’église Saint-Thomas vendue en pièces détachées

DÉMOLITION. Au cours des prochaines semaines, Pierreville compte se départir de son église, un morceau à la fois, avant de procéder à sa démolition d’ici la fin de l’hiver.

Le conseil municipal a adopté l’entente finale avec la Coopérative de solidarité santé Shooner-Jauvin, lors de la dernière assemblée. Le tout devrait être notarié au cours des prochaines semaines pour pouvoir aller de l’avant rapidement.

Ce n’est toutefois pas avant la fin février ou le début mars que l’église Saint-Thomas tombera sous le pic des démolisseurs, puisque la Municipalité et la Fabrique veulent tout d’abord la vider de son contenu.

Certains objets ont d’ailleurs déjà trouvé preneur. C’est le cas du chemin de croix et un tableau représentant Saint-Thomas, dont  l’Évêché a souhaité conserver. Une partie sera d’ailleurs acheminée à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs qui fait partie de la même paroisse depuis la fusion.

L’orgue qui était en place depuis le 19e siècle a été vendu pour 8 300 $ plus taxes à Saint-Damasse. Le montant inclut l’opération de démontage et de déménagement de tout l’équipement  par la compagnie Casavant.

«Casavant en a plusieurs qu’ils entreposent, mais la nôtre était juste de la bonne grandeur pour ce dont avaient besoin les gens de Saint-Damasse, et il était en bon état, mentionne le maire de Pierreville, André Descôteaux. Ils devraient venir le chercher d’ici la fin du mois. C’est pourquoi nous devons continuer de chauffer l’église pour couper l’humidité».

Il y a aussi les bancs de l’église qui seront vendus par un entrepreneur de la région de Québec. «Il y a 80 bancs à récupérer, indique le maire. Il y a des particuliers de la communauté qui ont déjà manifesté un intérêt pour garder un souvenir et ils seront priorisés. Sinon, il y a aussi des gens de l’extérieur qui en veulent, ou encore des antiquaires».

En plus des bancs, des luminaires, certaines statues, des tables et des chaises antiques, ou encore des vitraux à l’intérieur de l’église seront mis à l’encan.

Une décision devra aussi être prise quant aux cloches qui devront être descendues avec une grue, puisqu’elles n’appartiennent pas au Diocèse, mais bel et bien à la Municipalité qui a acquis l’église en 2009. «On ne sait pas encore ce qu’on va en faire. Il y a différents scénarios sur la table», note le maire de Pierreville.

Pour le moment, il est trop tôt pour connaître la valeur de ce qui sera mis à l’encan puisque le tout n’a toujours pas été évalué. L’argent recueilli servira toutefois à absorber une partie de la facture que la Municipalité devra défrayer pour l’opération. Puisqu’elle s’est engagée à verser un montant de 300 000 $ à la Coop Shooner-Jauvin pour la démolition, les tests de sol, et autres démarches en vue de la future construction.

 

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