L’église Saint-Thomas tombe sous le pic des démolisseurs
PIERREVILLE. Depuis le temps qu’on en parlait, le chantier de démolition de l’église Saint-Thomas a finalement commencé, en début de semaine.
Après avoir défait quelques éléments en façade, comme des portes et des vitraux, les pelles mécaniques étaient à l’œuvre à l’arrière, mardi après-midi, pour démolir la sacristie.
Rappelons que le conseil municipal avait pris la décision de la démolir après avoir mené une consultation sur l’avenir de l’église. Celle-ci était devenue nécessaire à la suite d’une visite d’une firme d’architectes qui estimaient à près de 835 000 $ les coûts pour solidifier la bâtisse qui présentait plusieurs fissures, un mur de soutènement abîmé et une cheminée en mauvais état.
Le chantier amorcé lundi par la firme Excavation René Saint-Pierre devrait durer environ trois semaines, selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre. La Municipalité ne devrait pas avoir à intervenir puisque le contrat de 126 000 $ est un projet «clé en main».
On se souviendra qu’avant de prendre la décision de démolir l’église, le conseil avait tenté de la sauver en faisant son acquisition, en 2009, afin de faire un projet à l’intérieur. Le tout avait même fait l’objet d’une grande consultation, en septembre 2014, alors que les frais d’entretien et de chauffage de l’église de plus de 30 000 $ par année étaient devenus un fardeau financier pour les contribuables.
Plusieurs projets de reconversion ont d’ailleurs avorté. Le premier avait été l’aménagement de la bibliothèque pour lequel le conseil avait fait volte-face, en 2012, renonçant à une subvention de 226 000 $. Cet hiver, le projet de la Coop Sant Shooner-Jauvin d’y aménager une clinique médicale a aussi été abandonné à la suite du départ de deux médecins.
Au cours des dernières semaines, un promoteur s’est montré intéressé à y construire un salon funéraire de plus d’un million $ à cet endroit. Le tout est toutefois conditionnel à ce que la population accepte le changement de zonage pour le terrain.
C’est d’ailleurs jusqu’au 1er juin, à midi, que les citoyens résidents dans les zones contigües peuvent faire connaître leur opposition à la Municipalité. S’il y a suffisamment de lettres de gens qui s’y opposent, il pourrait y avoir tenue d’un registre en vue d’aller en référendum.