Le traitement par gazéification des déchets envisagé à Bécancour

La Régie intermunicipale de gestion intégrée des déchets Bécancour-Nicolet-Yamaska se lance dans la réalisation d’une étude de faisabilité pour l’implantation d’une usine de traitement par gazéification des matières résiduelles non recyclables sur son territoire.

Le but de l’étude sera de réfléchir sur l’implantation de modules expérimentaux de traitement par gazéification des déchets, soit d’un prototype qui pourrait être appelé à s’agrandir.

La gazéification?

En fait, il s’agit d’installations qui feraient la pulvérisation des 30 à 40% de matières résiduelles qui demeurent même après les processus de méthanisation et de récupération. «Bref, les déchets avec lesquels il n’y a vraiment plus rien à faire », mentionne le maire de Bécancour, Maurice Richard.

Ainsi, après l’incinération des déchets dits «ultimes», ces derniers ressortiraient en tant que boules de métal recyclables ainsi qu’en poussière servant à la pose de pavés unis. Résultat: plus rien à enfouir et l’énergie utilisée serait récupérée.

«C’est vraiment une technologie futuriste qui n’engendrerait aucune émanation: zéro dans les airs, zéro dans l’eau, zéro dans le sol. Tellement que ça ne nécessite même pas d’étude du BAPE», note M. Richard. « Dans certaines villes, ce genre d’usine est au beau milieu du centre-ville, même près des parcs!»

L’usine dans le parc industriel de Bécancour?

«On pense que le parc industriel de Bécancour serait l’endroit idéal pour son implantation en raison des accès fluvial et autoroutier à proximité. Et comme le processus nécessite du gaz naturel, nous pourrions aussi profiter des deux arrivées de gaz sous-fluviales », a souligné M. Richard.

«Nous ne sommes pas là pour gruger le marché régional de l’enfouissement ou de la récupération, mais bien pour offrir un service complémentaire. Nous pensons même que certaines matières pourraient arriver du nord, du Bas-du-Fleuve ou de villes où ils éprouvent des difficultés d’enfouissement de leurs déchets», dit-il.

Avec cette étude, la Régie veut étudier la question à sa façon: connaître l’efficacité du procédé, sa fiabilité, ses impacts environnementaux, le tonnage nécessaire à un coût d’opération qui soit acceptable aux utilisateurs», explique Maurice Richard.

Rappelons qu’en 2008, la conseillère municipale du secteur de St-Grégoire, Gaétane Désilets, s’était rendue à Tokyo, au Japon, afin de découvrir ce nouveau type de traitement des déchets.

Même si nous savons que les sommes investies pour la réalisation de l’étude proviendront d’un fonds appartenant à la Régie, il a été impossible de connaître le montant qui y sera alloué.