Le Syndicat lance un ultimatum à l’École nationale de police

NICOLET. Fort d’un mandat de grève, les quelques 200 travailleurs et travailleuses de l’École nationale de police du Québec (ENPQ) pourraient s’en servir et débrayer sous peu si jamais les négociations n’aboutissent pas.

C’est l’ultimatum qu’ils ont lancé en se faisant entendre lors d’une manifestation tenue, tôt mardi matin, à l’angle de la rue Marguerite-d’Youville et du boulevard Louis-Fréchette.

Il faut dire que leur contrat de travail est échu depuis plus d’un an (31 mars 2015) et que des moyens de pression ont été enclenchés au cours des derniers mois. Après s’être doté d’un fonds de débrayage, depuis juillet dernier, un mandat de grève de trois jours à être exercé au moment jugé opportun a été adopté dans une forte proportion, en février. Depuis la mi-mars, le port du jeans est maintenant de mise sur les lieux de travail.

«Ça fait longtemps que ça dure. Les membres ont hâte qu’il y ait une entente sur la table. C’est un ultimatum que l’on donne aujourd’hui, avant qu’on dise: on a un mandat de grève et on va l’utiliser. Vous ne nous donnez plus le choix», assure Frédérick Dagenais le président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

La menace pourrait d’ailleurs être mise à exécution dans un court délai. «On doit donner un avis juridique de sept jours, indique Frédérick Dagenais. On se garde juste une date où il y aura un cérémonial pour déclencher la grève».

Les négociations ont tout de même avancé depuis la dernière manifestation qui avait eu lieu à la fin du mois de mars, alors que les employés du secteur parapublic de l’ENPQ réclamaient les mêmes conditions salariales que la fonction publique.

Il reste seulement à régler la question du «normatif» pour les comédiens, soit des clauses pouvant assurer leur sécurité lors des simulations d’interventions policières.

Les gains faits à la table de négociations demeureront toutefois confidentiels tant que l’offre n’aura pas été soumise aux membres. «Le salarial est réglé, assure le président régional du SFPQ. Reste juste cette petite parcelle qui est importante pour les comédiens».

«L’École nationale de police c’est un joyau pour Nicolet et le Québec au complet. Quand on y entre, ça inspire le respect, mais là on demande le respect pour les employés», fait-il valoir.

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