«Le Québec ne fait plus partie des préoccupations du fédéral»

POLITIQUE. Le retour en force du déséquilibre fiscal et l’absence complète de considération des partis fédéralistes pour les préoccupations environnementales du Québec sont les deux faits marquants de la dernière session parlementaire selon le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon.

«Je n’ai jamais vu, en trente ans de carrière, autant de députés du Québec ignorer les intérêts de leurs propres électeurs et de la nation québécoise à la Chambre des communes», a ajouté le doyen de la Chambre des communes.

La question du pipeline de TransCanada a été le fait marquant de la dernière session, estime le député du Bloc Québécois. «On se retrouve, avec le gouvernement du Québec, sans pouvoir constitutionnel, les mains liées derrière le dos, pour empêcher que passe le pétrole albertain de TransCanada sur son territoire. Dans ce dossier-là, on n’est clairement pas maître chez nous » a déclaré monsieur Plamondon.

Selon lui, l’abandon des intérêts du Québec s’est fait sentir dans une série de dossiers qui ont avortés, dont le projet de loi de Claude Patry pour appuyer l’industrie forestière en encourageant l’utilisation de bois dans la construction d’édifices fédéraux.

À cela s’ajoute le «ridicule montant de 6 millions de dollars sur quatre ans» pour lutter contre la tordeuse de l’épinette sur la Côte-Nord, au Saguenay-Lac-St-Jean et dans plusieurs régions du Québec et la faiblesse du soutien à l’industrie forestière québécoise par rapport à l’industrie automobile.

Le Bloc Québécois a aussi été au front pour protéger les intérêts de la population du Québec dans le transport du pétrole. Qu’on pense au pipeline, mais aussi au passage des superpétroliers sur le fleuve et à l’intention de construire un port pétrolier à Cacouna en plein cœur d’une pouponnière de bélugas.

Le député du Bloc Québécois a aussi fait part des intentions de son parti pour les prochains mois. « J’ai déposé en avis un projet de loi afin de défendre l’indépendance journalistique à Radio-Canada. Et on sait, avec ce que l’ombudsman nous a appris des pressions du bureau du premier ministre et ce qu’Alain Saulnier nous a appris des pressions du ministre du Patrimoine, que cette indépendance est menacée. Nous ne voulons pas de télévision d’État, nous voulons une télévision publique neutre et indépendante », a déclaré Louis Plamondon.

Le Bloc Québécois entend aussi porter à Ottawa le projet de souveraineté environnementale proposé par Sylvain Gaudreault à l’Assemblée nationale.