Le projet de SLNGaz résulte d’une évaluation environnementale rigoureuse
ENVIRONNEMENT. Présent lors de l’annonce du projet de SLNGaz, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), David Heurtel, a assuré que le projet annoncé était le résultat d’une évaluation environnementale rigoureuse.
Il a tenu à rappeler qu’au terme de son mandat, le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), a conclu que le projet de Stolt LNGaz était acceptable. «Toutefois, la réalisation d’un projet porteur pour le Québec ne doit pas se faire au détriment des exigences environnementales et de la qualité de vie des citoyens. C’est pourquoi je souligne la volonté de Stolt pour agir en toute transparence et pour limiter les impacts de son projet sur la population et l’environnement», a fait savoir M. Heurtel.
Notons que le ministère du Développement durable et de l’Environnement a également produit un rapport d’analyse environnementale qui permet de conclure que les mesures d’atténuation prévues et les engagements pris par l’entreprise, notamment la réduction des émissions atmosphériques, le respect du niveau sonore imposé et une compensation pour la perte d’un milieu humide, rendent le projet de construction et d’exploitation d’une installation de liquéfaction de gaz naturel acceptable sur le plan environnemental.
Par ailleurs, M. Heurtel a indiqué que SLNGaz s’est notamment engagé à mettre en place un programme de surveillance et de suivi en exploitation ainsi qu’un système de gestion des plaintes, ajoutant qu’un comité de suivi sera aussi mis sur pied.
«De notre côté, pour toute la durée du projet, nous nous chargerons de faire un contrôle de l’ensemble des enjeux environnementaux en s’assurant que le promoteur respecte rigoureusement ses engagements et les conditions inscrites dans le décret», a précisé le ministre de l’Environnement.
De plus, dans son rapport sur ce projet qu’il considère comme acceptable, le BAPE souligne que le remplacement du mazout et du diésel par le gaz naturel pourrait permettre de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre pour les industries consommatrices. La disponibilité du gaz naturel pourrait également représenter une réduction des coûts pour les entreprises desservies.
Le ministre Heurtel a tenu à témoigner qu’«en plus de permettre la substitution d’autres combustibles plus polluants, ce projet favorisera la réduction des émissions de GES au Québec en améliorant l’accès au gaz naturel pour les entreprises qui ne sont pas desservies par le réseau gazier.»
Plan Nord
Rappelons que le gouvernement, lors du dévoilement du Plan Nord : plan d’action 2015-2020, s’est engagé à assurer un approvisionnement en gaz naturel à un prix compétitif pour améliorer la rentabilité des mines, réduire leurs émissions de GES, attirer de nouveaux investissements et approvisionner le Nord en gaz naturel.
«Dans le contexte du Plan Nord, l’accès à une énergie à un prix concurrentiel peut devenir un puissant levier de développement économique. En ce sens, le gaz naturel liquéfié constitue une avenue intéressante tant pour répondre à la demande actuelle que pour attirer de nouveaux investissements, notamment dans le secteur des mines, puisqu’il peut être transporté par camion ou par navire», a pour sa part souligné Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, responsable du Plan Nord.
Stratégie maritime
Faisant référence à l’entente de partenariat intervenue entre Stolt LNGaz et le Groupe Desgagnés pour le transport maritime du GNL, Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime, a rappelé l’importance de l’industrie maritime dans le développement économique du Québec: «Cette annonce s’inscrit en ligne directe avec notre vision du déploiement actuel de la Stratégie maritime du Québec dans laquelle le GNL joue un rôle majeur. Cela met en lumière l’apport important des infrastructures portuaires québécoises au commerce maritime et international du Québec.»