Le presbytère de Sainte-Angèle-de-Laval est vendu
Le presbytère de Sainte-Angèle-de-Laval vient d’être acheté par la Société du patrimoine de la Ville Bécancour (SPVB) pour un montant de 150 000$. Rappelons que cet été, en raison des moyens financiers limités de la paroisse, la Fabrique n’a eu d’autres choix que de procéder à la mise en vente du bâtiment.
Au moment de la transaction officielle, une somme de 30 000$ sera remise à la Fabrique, par le nouvel acheteur. Il a été convenu qu’un montant de 5 000$ par année sera par la suite versé à la Fabrique pendant 24 ans. L’argent recueilli grâce à cette vente permettra un meilleur entretien de l’église.
«Le désir de la Fabrique était que le nouvel acquéreur du presbytère ait envie de donner un second souffle à cet édifice, qui a un grand potentiel», a confié Luc Lamothe, président de la Fabrique Notre-Dame-de-L’Espérance, qui inclut la paroisse de Sainte-Angèle-de-Laval.
Depuis les débuts, il était important pour la Fabrique que l’acheteur se voue à un but noble et, idéalement, qu’il utilise le bâtiment au service de la population. Le nouvel acquéreur entend respecter ce désir, en poursuivant notamment la location des espaces à des organismes de la région.
La Société du patrimoine est un organisme subventionné par la Ville de Bécancour et son président admet que sans l’apport financier de la Ville, le projet n’aurait pu se réaliser. «C’était notre initiative d’acquérir le presbytère; ce n’est pas la Ville qui nous a demandé de s’impliquer. Par contre, sans l’argent que la Ville nous octroie, la Société du patrimoine n’aurait pu procéder dans le dossier», raconte Raymond Cormier.
Pour les cinq prochaines années, la Ville de Bécancour octroiera une somme de 20 000$ à la SPVB, pour lui permettre de rembourser la transaction. «Étant donné qu’on devra verser seulement 5 000$ par année à la Fabrique, la différence nous permettra d’engager certaines personnes, notamment pour l’entretien du presbytère, souligne le président de la SPVB. De plus, il nous faudra défrayer l’électricité, le chauffage et d’autres dépenses du même genre.»
Pourquoi la Société s’intéressait au bâtiment? «D’abord parce qu’en l’achetant, on s’assure que l’édifice conservera son identité et son cachet; en quelque sorte, on va s’assurer de le préserver, explique M. Cormier. D’autre part, cet achat permet à notre organisme d’avoir un siège social plus adéquat, nous donnant aussi l’espace nécessaire pour conserver et exposer nos archives.»
Le président de la Fabrique est extrêmement satisfait de cette transaction. «C’est vraiment une bonne nouvelle. On a concédé certains points, dans le sens où on aurait pu avoir des acheteurs privés qui auraient payé plus cher, mais avec la Société du patrimoine, on sait que le presbytère sera entre de bonnes mains et que la population appréciera qu’il ne soit pas dénaturé.»
Il est important de mentionner que la Fabrique demeure le premier créancier. «Si dans quelques années ça ne fonctionne plus ou que la Société ne paye plus comme prévu, ce sera à nous de le reprendre», précise Luc Lamothe.