Le Pow-wow sous différents angles

Si le Pow-wow d’Odanak ne se tenait que du 3 au 5 juillet, il sera toujours possible d’en ressentir les effets jusqu’au 10 décembre, au Musée des Abénakis. Cinq artistes y présentent leur exposition, L’écrit de la Terre, qui porte sur leur vision personnelle de la fête traditionnelle autochtone.

Cette exposition est présentée par deux Québécoises, Réjeanne Lizotte et Madeleine Samson, deux artistes d’origine autochtone, Thérèse Godin et Jacques Newashish, et une personne d’origine suisse résidant au Québec depuis une vingtaine d’années, Katharina Trüb. Ils illustrent leur impression avec plusieurs formes d’arts, que ce soit la réalisation de costumes, de toiles de peinture à l’acrylique, au pochoir ou à l’estampe. Odanak est le deuxième endroit à recevoir l’exposition après le Musée amérindien de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean.

Dans leurs œuvres, on peut retrouver différents traits propres à culture autochtone comme les relations mère-fille ou la vie dans le tipi. On met aussi l’emphase sur les plumes, les mouvements du danseur illustrant la paix et la joie ou l’importance du territoire.

Selon Madeleine Samson, l’exposition permettra aux gens de faire renaître la culture autochtone dans leur vie. «En regardant ces toiles, nous voulons qu’ils ressentent une émotion et qu’ils aient un regard attentif sur ces aspects de leur tradition», affirme-t-elle.

Importance personnelle

Ayant des ancêtres amérindiens, Mme Samson voulait profiter de cette exposition pour renouer avec leur culture, tandis que Réjeanne Lizotte souhaitait rendre hommage à ses amis de Mashteuiatsh. «Natives de Roberval, nous apprenons à vivre avec cette communauté, puisque les jeunes vont à la même école que nous. De cette façon, nous apprenons donc quelques-unes de leurs coutumes», mentionne-t-elle.

Pour sa part, Katharina Trüb était déçue, à son arrivée au Québec, de ne voir aucun trait autochtone dans la société. Cependant, en 2003, elle a rencontré Jacques Newashish, de Weymontachi. «J’étais heureuse, puisque je pensais que la culture autochtone était tellement dans le passé qu’elle avait disparue. J’ai toujours été intéressée par la culture autochtone et avec cette exposition, j’avais l’intention d’en connaître davantage», affirme-t-elle.

Cette exposition a été rendue possible grâce à un partenariat entre le Musée des Abénakis et celui de Mashteuiatsh. Pendant que les cinq artistes présentent leurs œuvres à Odanak, certaines personnes de la communauté font partie de l’exposition Mariage entre le frêne et le bouleau, au Musée amérindien de Mashteuiatsh. Elle illustre l’utilisation de ces deux matériaux dans la confection de paniers, selon la tradition autochtone.