Le Portail d’Oniria atteint le seuil de la rentabilité

ÉCONOMIE. Après 9 ans d’efforts, le Portail d’Oniria, à Sainte-Gertrude, a enfin atteint le seuil de la rentabilité. «Sans faire de réels surplus à la fin de l’année, le site est maintenant capable de s’autofinancer», assure le propriétaire Guillaume Langlois.

Ce dernier admet qu’il n’est pas facile de créer des commerces prospères dans les plus petits villages. Selon lui, il faut souvent faire preuve d’imagination et compter sur l’aide de nombreux amis et partenaires.

Ce fut le cas pour le Portail d’Oniria, où pendant toutes ces années, une équipe a travaillé très fort pour monter les différentes infrastructures, rénover les bâtiments devenus désuets, et développer le marché.

Depuis 9 ans, ce sont donc des milliers de clients des villes comme Trois-Rivières, Montréal, Québec et Sherbrooke qui ont participé aux différentes fins de semaine médiévales et qui ont ainsi connu la région grâce au Portail d’Oniria. «C’est clair que ça a aidé à maintenir la viabilité économique du restaurant et de l’épicerie du village, en plus de donner un sérieux coup de pouce à notre quincaillerie», croit le Dr Langlois.

De plus, avec la nouvelle «Fête des récoltes» tenue en septembre et mettant à l’honneur les commerces locaux, la communauté de Sainte-Gertrude a reçu plus de 3000$ en retombées économiques locales pour une seule journée d’activités. «Pour la prochaine année, grâce à l’équipe que nous allons former, on espère pouvoir tripler nos objectifs et faire participer l’ensemble de notre communauté», souligne Guillaume Langlois.

Il ajoute qu’évidemment, la Grande fête de l’Halloween de Sainte-Gertrude, qui attire des visiteurs de partout au Québec chaque année, a permis à de nombreuses personnes de découvrir la municipalité.

Récolter le fruit de ses efforts

Lors de l’achat du Centre d’archerie de Bécancour en 2006, par le Dr Langlois, c’était un commerce en importante difficulté financière. Il a fallu de nombreux efforts, beaucoup de temps et des investissements importants pour remédier à la situation.

«Une chance que j’ai été bien entouré et que j’ai trouvé les bonnes personnes pour m’aider», reconnaît le propriétaire, avec le recul. Il a notamment pu compter sur sa conjointe, Magalie Pilon, devenue copropriétaire du site.

Évidemment, il a perdu beaucoup d’argent au fil des ans. «Les premières années, il n’a pas été facile de payer les assurances, les taxes, les frais de comptabilité, de chauffage, etc., se rappelle-t-il. Mais aujourd’hui, la fuite est colmatée.»

D’ailleurs, d’autres projets et investissements sont à prévoir dans les prochaines années.

«Nous aimerions aussi y développer un comptoir de vente pour les produits locaux, dans les prochaines années, afin de donner un coup de pouce aux commerces de la région. Chaque semaine de mai à novembre, il y a plus de 100 personnes qui passent une fin de semaine complète sur le site. Si ces gens décident de manger sur place, au lieu d’emmener leur épicerie directement de Montréal, ce sera une véritable révolution pour notre communauté», indique Guillaume Langlois.

Et quand on lui demande pourquoi il fait tout cela? «Parce que je remplis ma mission, ma ligne de vie: participer, en équipe, au développement de ma communauté», répond-il, sagement.

Nouveaux investissements

Le succès laisse place à une nouvelle vague d’investissements prévus dans les prochaines années. Des travaux pour certains projets sont d’ailleurs déjà entamés:

• Un étang d’irrigation pour plantation d’arbres fruitiers, jardin commercial et petits-fruits.

• Un site de pêche à la truite en famille.

• Mise en valeur de la forêt pour en faire un endroit idéal pour le patin, la raquette, le ski de fond, la promenade en nature.

• Une Grande fête de Noël, avec un magnifique village du Père-Noël.

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