Le méga projet de la Société internationale métallique suit son cours
ÉCONOMIE. Le Courrier Sud a appris qu’il reste quelques détails à confirmer pour la Société internationale métallique (SIM) avant de pouvoir faire une présentation de son méga projet de construction d’une usine de fer préréduit à chaud à Bécancour. Ce projet de deuxième transformation, à valeur ajoutée, représente un investissement de plus d’un milliard de dollars canadiens.
En septembre dernier, la compagnie américaine avait reçu une somme de 919 000$ du Fonds de diversification économique pour la «réalisation d’une étude de faisabilité pour un projet à la fine pointe de la technologie sur le plan de la conformité environnementale». Les démarches pour cette étude préliminaire, qui inclut les volets économiques, environnementaux, techniques, ont donc débuté à l’automne 2015.
«Il nous faut maintenant obtenir les approbations gouvernementales, environnementales, etc. On doit également régler toute la question du financement parce qu’on parle quand même d’un projet d’une ampleur majeure», indique Andréan Gagné, porte-parole médiatique de la SIM.
Elle rappelle que le projet en question en est à un peu plus de deux ans de vie, «à commencer par l’étape de se chercher un terrain, à l’échelle internationale».
En janvier, on indiquait que l’échéancier devrait être dévoilé quelque part au printemps. Toutefois, Andréan Gagné admet qu’il reste encore quelques détails à finaliser avant de pouvoir se prononcer.
«On est sur les derniers miles des études pour pouvoir présenter la nature du projet et annoncer quoi que ce soit aux élus et à la population, soutient-elle. Étant donné que plusieurs intervenants sont impliqués dans le dossier, c’est difficile de dire si on pourra dévoiler des choses rapidement; ça peut être en avril comme ça peut aller en octobre. Mais cela ne doit pas être vu comme un retard; le projet suit son cours.»
Sur le site Internet de la Société, on prévoit que la décision et le décret gouvernemental sera émis par le Conseil des ministres en 2016, année où est aussi prévue la finalisation du financement du projet. C’est en 2017 qu’on procéderait au développement et à la construction de l’usine, alors que l’exploitation de l’usine pourrait débuter en 2019. «Cet échéancier est valide, mais disons qu’il est sujet à modification selon les étapes d’autorisation, souligne Mme Gagné. Pour nous, il importe de ne pas créer d’attente, en ce sens où il y a une séquence à respecter. Par exemple, si notre projet devait subir une audience du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), il y a des délais que nous ne contrôlerions pas.»
Rappelons que le méga projet de la SIM créerait quelque 400 emplois directs et indirects pendant la période de la construction, alors qu’une fois l’usine en opération, c’est une centaine d’emplois spécialisés qui seront engendrés.
Dubois et Richard gardent espoir
Le maire de Bécancour s’attend à des nouvelles imminentes de la Société internationale métallique. «On s’attendait à ce qu’ils annoncent au printemps 2016…alors on est en plein dedans! Une décision de la part de l’entreprise sera peut-être annoncée, mais encore là, on ne sera pas rendu à creuser. On en est encore à l’étape de la pelle en or, sans égratignure», lance Jean-Guy Dubois.
Pour le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), il s’agit effectivement d’un dossier majeur. «On est en contact régulièrement avec eux, note Maurice Richard, mais l’agenda relève d’eux et on n’a pas à brusquer ça. Le dossier est en opération et on doit attendre qu’ils nous reviennent.»
Selon lui, les délais ne sont pas synonymes d’interrogations ou d’inquiétudes. Il faut seulement être patient, suggère M. Richard.
Par ailleurs, Jean-Guy Dubois mentionne que de tous les projets qui flottent au-dessus de Bécancour, il n’a eu aucune nouvelle dans les deux derniers mois. «Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de nouvelle que les projets n’avancent pas. Aucun projet n’est abandonné; les gens travaillent sur les dossiers, évoque le maire. Dans la plupart des cas, les dossiers ont simplement pris des tournures différentes.»