«Le hockey m’a aidé à être un meilleur joueur de golf»

GOLF. Le passage d’Antoine Masson avec les Cataractes de Shawinigan lui a permis de prendre de la maturité lorsqu’arrive le temps de sauter sur le terrain de golf. Une transition qui n’est pas surprenante selon le golfeur Gilles Bourrassa, qui croit qu’au final, le joueur doit avoir une attitude gagnante pour connaître du succès, au hockey comme au golf.

Le Shawiniganais Antoine Masson a commencé à jouer au golf à l’âge de six ans, un sport avec lequel il est littéralement tombé en amour. Au fil des années, l’ancien-Cats a pris de la maturité, un élément qui l’aide énormément au golf.

«Les deux sports apportent des facettes différentes, mais je crois que le hockey m’a permis d’être un meilleur joueur de golf. Dans le junior majeur, il y a toute une structure et ça m’a permis d’évoluer comme individu et de devenir plus mature. Lorsque je me retrouve sur le terrain et que je fais un mauvais coup, je dois reprendre mes esprits. Il y a également toute la préparation d’avant-match, qui peut t’aider avant un tournoi pour établir un plan de match, afin de savoir quel coup effectuer à chaque trou», a-t-il comparé.

L’aspect mental est très important pour le golfeur, tout comme pour le joueur de hockey. «Je me souviens que lors de nos pratiques, Steve Larouche, qui est un bon joueur de golf, me disait qu’un lancer-frappé, c’était la même chose qu’un coup sur le terrain, car tout se passe dans le transfert de poids. Au golf, tu dois garder ta concentration pendant quatre heures, un élément qui peut se transférer pendant tes matchs de hockey. Tu es habitué lorsque c’est plus difficile mentalement».

Une bonne combinaison physique/mental

L’ancien golfeur professionnel Gilles Bourassa a vu bien des joueurs dans sa vie et à son avis, deux éléments sont très importants pour réussir.

«La préparation du joueur de golf s’effectue sur le plan physique et mental. Ça prend définitivement un entraînement pour être en mesure de performer sur le terrain, car tous tes gestes demandent de la force. Un gars comme Tiger Woods a changé bien des choses sur le circuit, car au lieu d’aller prendre une bière après leur ronde, les gars s’entraînent. Aujourd’hui, il y a une roulotte avec un centre d’entraînement qui suit les joueurs partout où ils vont. Un joueur de hockey peut être en forme, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’il aura la coordination pour faire un bon coup», a-t-il expliqué.

L’athlète doit avoir une bonne attitude sur le terrain comme sur la glace s’il souhaite faire sa place.

«Tout est une question de caractère au golf. Tu dois être en mesure de te contrôler lorsque tu manques un coup et ne pas te dire que c’est la fin du monde. Je dis toujours que ce n’est qu’un jeu. Ça dépend de la personnalité de chacun, mais le golf est le sport le plus frustrant que j’ai rencontré. Sur le circuit professionnel, il n’y a pas un joueur qui n’a pas son psychologue sportif. Ça prend la bonne attitude».

Selon Bourassa, une comparaison entre le golf et le hockey est donc possible. «Ces deux sports vont pratiquement ensemble. Ça ne veut pas dire que tous les joueurs de hockey seront bons au golf, mais dans les deux cas, tu dois avoir une attitude gagnante».