«Le gouvernement libéral doit mettre fin à ce fiasco», dit la CAQ

RÉACTION. Suite à la décision de la Régie de l’énergie de suspendre l’entente conclue entre Hydro-Québec et TransCanada, quant à l’utilisation de la centrale au gaz de Bécancour lors des périodes de pointe, dès l’hiver de 2018, la Coalition Avenir Québec estime que le gouvernement libéral fait preuve d’un manque flagrant de leadership.

Une fois de plus, la grande région de Bécancour voit un autre projet économique et industriel d’envergure mis sur la glace, après ceux d’IFFCO et de Stolt LNGaz. Pour le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, il est primordial que le gouvernement libéral accompagne Hydro-Québec dans sa quête d’une solution pour mettre à contribution la centrale de Bécancour et maximiser sa valeur, au profit des consommateurs.

«La centrale a été lancée en 2006 sous un gouvernement libéral et elle est rapidement devenue un véritable gouffre financier et un éléphant blanc dans le paysage de la région. Les libéraux n’ont qu’eux-mêmes à blâmer pour les coûts astronomiques; c’est à eux de réparer leurs erreurs. Ils doivent trouver un moyen de maximiser la centrale, au lieu d’accepter de la laisser dormir jusqu’en 2026. À un moment donné, il va falloir que le gouvernement libéral cesse de se fermer les yeux et mette en place les conditions gagnantes pour que les projets économiques se concrétisent», indique Donald Martel, porte-parole de la CAQ en matière de développement économique régional.

Protéger le consommateur

La critique de la CAQ en matière d’énergie, Chantal Soucy, rappelle quant à elle que le contrat d’approvisionnement initial qui lie Hydro-Québec à TransCanada est rompu depuis 2008. «Conséquence : c’est plus de 1,2 milliard de dollars que les Québécois ont versés à ce jour en pénalité pour garder la centrale fermée. D’ici 2026, un autre 1,5 milliard s’ajoutera à la facture», énonce la députée de Saint-Hyacinthe.

«Après la CAQ, c’est au tour de la Régie de l’énergie de mettre le doigt là où ça fait mal: la gestion interne désastreuse d’Hydro-Québec, ajoute-t-elle. Dans ce cas-ci, la société d’État se justifie en disant que son scénario est le moins dispendieux pour le client, mais rien ne justifie qu’elle n’ait pas procédé à un appel d’offres. On s’attend qu’une société d’État de cette envergure fasse les choses dans les règles de l’art.»

Mme Soucy espère qu’Hydro-Québec saura prendre le camp des consommateurs. «Le gouvernement libéral doit s’assurer que les dirigeants d’Hydro-Québec soient de meilleurs négociateurs. La moindre des choses, c’est qu’on s’assure que les consommateurs ne paient pas un sou de plus en pénalités. On ne peut plus se contenter de dédommager TransCanada sans ne rien obtenir en retour», mentionne-t-elle. (J.M.)

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