Le CNDA à l’avant-garde
TECHNO. C’est il y a environ 9 ans que les technologies ont fait leur apparition au Collège Notre-Dame-de-l’Assomption (CNDA), alors qu’on venait de faire des travaux de mise aux normes des infrastructures. L’équipe en avait ainsi profité pour procéder à l’installation d’un réseau filaire complet, qui allait permettre à des centaines d’élèves d’entrer dans une nouvelle ère.
À l’époque, les portables commençaient à faire leur entrée dans les écoles. Bien que la direction du CNDA n’ait pas beaucoup de référence sur la question, ni une idée des impacts de ces technologies, elle a tout de même décidé d’aller de l’avant. Le programme a démarré avec un nouveau groupe de première secondaire, permettant de voir s’il y avait une véritable demande et si le programme allait bien fonctionner.
«Comme on ne connaissait pas les conséquences que cela pouvait avoir, le réflexe, au départ, a été de remplacer le traditionnel «papier-crayon» par un ordinateur», explique Guy Paquin, coordonnateur à la pédagogie des Technologies de l’information et des communications (TIC) au Collège.
Par contre, les responsables ont rapidement compris que ce n’était peut-être pas l’idéal. «Maintenant, on vise surtout d’ouvrir les murs de la classe; que l’école suive à la maison. Des études ont prouvé que prendre des notes à la main, c’est ce qui aidait le mieux et ce qui était le plus efficace.»
Il est important de mentionner que les ordinateurs portables sont défrayés par l’élève. Cela dit, précisons que lorsque des parents achètent un outil à leur jeune, celui-ci le conservera tout au long de son secondaire. En d’autres termes, l’appareil évolue avec l’élève, et ce, malgré le fait que la technologie se transforme rapidement. Le Collège définit toutefois un type d’appareil, puisque c’est le personnel qui se charge de la réparation, l’entretien, la mise à jour, l’installation de logiciels, etc.
Un outil au service de la pédagogie
Au CNDA, les technologies sont utilisées comme un outil d’apprentissage et non pas comme une distraction. «Nos enseignants sont formés en conséquence, souligne M. Paquin. Autrement dit, si l’ordinateur n’apporte rien à la tâche, on ne l’utilise pas. On choisit le bon outil pour aller avec les bons projets.»
De plus, les ordinateurs permettent de rejoindre les auditifs, les visuels et… les manuels! En effet, certaines études démontrent que cela augmente la motivation des garçons. «Mais ce n’est pas l’appareil comme tel qui motive. Un enseignant ou un élève ne sera pas meilleur avec un appareil technologique. Cependant, si la technologie est bien utilisée comme outil pédagogique, c’est vrai qu’il y a une possibilité d’accroître la motivation de l’élève», soutient le coordonnateur à la pédagogie des TIC.
Les élèves du Collège sont maintenant capables d’aller chercher leurs connaissances où ils veulent, quand ils veulent. Guy Paquin estime que la transmission des connaissances a beaucoup changé et que le jeune devient maintenant beaucoup plus responsable de ses connaissances.
Par ailleurs, jusqu’à maintenant, les élèves pouvaient s’inscrire dans un programme «régulier» ou dans un Programme TIC. Mais dès l’an prochain, l’objectif du CNDA sera de préparer les élèves à leur futur emploi. Ainsi, en 2015, tous les élèves de secondaire 1 auront un portable ou un ChromeBook.
Résultats
Aux dires de la direction, l’utilisation des technologies en classe fait en sorte que les élèves sont autonomes et formés dans différentes sphères. Pour l’aspect «physique», le personnel n’a pas noté de changement de posture alarmant chez les jeunes.
Concernant l’affirmation voulant que l’ordinateur isole et empoisonne les relations sociales, les enseignants du CNDA sont en désaccord. Selon eux, c’est plutôt le contraire: ça les réunit. «L’apprentissage est un acte social. On apprend avec les autres. Ils échangent ensemble et construisent leurs connaissances.»
Un modèle à suivre
Au moment de mettre en place tout l’aspect des technologies, le CNDA était très avant-gardiste. Tellement que le Collège est devenu une référence, un modèle à suivre. Effectivement, d’autres écoles et même des entreprises viennent voir leur fonctionnement et leurs installations. «Je pense qu’on peut dire qu’on a de l’expérience dans le domaine et c’est gratifiant de voir que d’autres s’inspirent de ce qu’on fait», exprime la directrice générale du CNDA, Mylène Proulx.
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