Le Centre Christ-Roi: un dossier prioritaire

POLITIQUE. Le maintien des services de soins de santé du Centre Christ-Roi est le premier dossier auquel s’est attaqué la mairesse Geneviève Dubois au lendemain de son élection.

L’incertitude régnait depuis déjà quelques temps et le début de son mandat a été marqué par plusieurs annonces de centralisation de services vers Trois-Rivières. Qu’on pense aux cliniques externes, au laboratoire de prises de sang ou encore à la distribution des médicaments qui sont dans la mire du ministère de la Santé.

«Dès l’été dernier, quand ils ont fermé les cliniques externes spécialisées temporairement, ça nous a sonné une cloche. On s’est demandé si c’était vraiment juste pour les vacances», se souvient celle qui était alors conseillère.

Le conseil du maire Alain Drouin avait aussitôt adopté une résolution demandant au Centre intégré universitaire de Santé et de Services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec d’être consulté avant de procéder à des fermetures de services, qu’elles soient temporaires ou non.

Des représentants sont venus rencontrer la Ville de Nicolet depuis, mais jamais dans une optique de consultation, note la mairesse. «Ils sont toujours en mode présentation. Ils répètent leur message, mais ils ne prennent pas du tout en compte ce que nous avons à dire», continue-t-elle.

Quelque chose qu’elle a pu confirmer lors de sa rencontre en haut lieu avec le ministre. «Monsieur Barrette m’a gentiment rappelé que la Santé n’est pas une compétence municipale, raconte la mairesse de Nicolet. Je crois que quand on connaît tous les impacts sur nos milieux, c’est normal de s’en préoccuper.»

Une réponse au-delà des attentes

Comme la Ville n’avait pas l’expertise pour contredire les chiffres qui lui ont été présentés, elle s’est entourée de toute une équipe de spécialistes pour mieux comprendre la réalité du Centre Christ-Roi.

Puis, avec l’appui de trois médecins reconnus sur la Rive-Sud, la mairesse a lancé une pétition demandant le rétablissement des services disparus et le maintien de ceux encore en place.

Un cri du cœur qui a aussitôt été entendu jusqu’à Québec, alors que le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec ont pressé le ministre de la Santé de questions à l’Assemblée nationale. Pour finalement se faire dire que l’hôpital est à seulement 24 minutes de voitures…

On connaît la suite, la population s’est mobilisée et plus de 9000 personnes ont apposé leur signature sur le document en ligne ou papier, soit près du quart de la population desservie par le Centre Christ-Roi dans les MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska.

Une réponse inespérée qui allait bien au-delà des attentes les plus folles. «Secrètement, j’espérais qu’on atteigne 4000 signatures, soit 10% des 40 000 personnes qui sont desservies», a témoigné Geneviève Dubois.

«Cet appui m’a conforté dans le choix de mener cette bataille. On voit que les gens y tiennent à leur hôpital, que c’est important pour eux de maintenir les services, raconte-t-elle. Le député me dit que partout où il va il en entend parler. C’est la même chose pour moi.»

Aussi à lire: Centre Christ-Roi: la bataille continue