L’artiste François Fréchette présente «Lumière céleste et couleurs divines» au Musée des religions du monde

L’exposition fait place au travail coloré de l’artiste vitrailliste François Fréchette. Pour l’ensemble des œuvres choisies, les couleurs vives et chaudes contrastent avec la douceur d’une nature douce et calme. L’équilibre des formes s’oppose aux éléments dictés par une logique structurale, imprégnée du savoir-faire divin.

L’artiste a choisi de laisser certains espaces vides dans ses vitraux. «Chaque espace vide va créer une autre forme, et ça permet d’aller dans des formes plutôt immatérielles», explique-t-il.

François Fréchette a choisi cinq vitraux dans sa collection, qu’il a réunis spécifiquement pour l’exposition «Lumière céleste et couleurs divines», présentée au Musée des religions du monde de Nicolet. «Je voulais aller chercher la lumière et les couleurs, avec un thème respectueux pour l’endroit», précise l’artiste.

Pour réaliser ses vitraux, M. Fréchette travaille avec le zinc, alors que généralement, les artistes vitraillistes travaillent avec le plomb. «Le zinc est plus rigide, et aussi moins toxique», rappelle-t-il.

Et qu’est-ce qui est passionnant dans le vitrail? «Ce sont les possibilités que la couleur, les textures et la lumière donnent, croit François Fréchette. Et ça devient presqu’à l’infini!»

Un thème, cinq vitraux

Le vitrail «Femme totale» représente une femme aux couleurs des chackras, levant les bras vers la lumière, concentrant ainsi l’énergie de la terre.

L’œuvre nommée «Union» représente l’unification des sexes et l’équilibre donnant naissance à la vie. Une succession rationnelle en forme de damier coloré agit en toile de fond afin de rappeler la quadrature du cercle en lien avec la proportion divine.

Le vitrail intitulé «Terre sous influences» est illustrée par une sphère d’où transparaît une nature luxuriante dans un feuillage doux et dense. Cette auréole est entourée d’éléments mystérieux et immatériels faisant référence au karma.

«Implulsion» est un vitrail composé de deux plans de verre. Il réflète le caractère indissociable entre les engrenages représentant la force de l’énergie potentielle avec la nature symbolisée par l’eau et la verdure.

Le vide donne forme à l’invisible suggérant des images agissant en complémentarité avec la nature. «L’oiseau invisible» exploite ainsi le visible et le caché, le matériel et l’imperceptible.

En plus des vitraux, l’exposition présente une petite sculpture ainsi qu’une vidéo, qui démontre les principales étapes de la réalisation et de la création d’un vitrail.

L’exposition «Lumière céleste et couleurs divines» sera présentée du 20 septembre 2013 au 26 janvier 2014.

François Fréchette, autodidacte

Se définissant comme un autodidacte, c’est au milieu des années 1990, que François Fréchette a entrepris son apprentissage en métiers d’art. Son intérêt pour le vitrail l’a amené en France, afin de travailler en atelier et ainsi faire des stages avec des maitres de la discipline.

C’est maintenant à partir de son atelier de Trois-Rivières, qu’il s’adonne à cet art. Pour cet artiste vitrailliste, il importe d’effectuer une bonne recherche avant d’entreprendre la réalisation d’une œuvre.

«Il faut faire beaucoup de recherches sur Internet et dans des livres pour faire évoluer le vitrail. Le plus long, ce n’est pas de créer l’œuvre et la réaliser, mais plutôt la période de cogitation, souligne l’artiste. D’autant plus que cela prend un bon nombre d’expérimentations en atelier.»