L’apprentissage de Jean-Félix Proulx

Le lanceur nicolétain Jean-Félix Proulx vit de beaux moments chez les Trojans du Trinidad State Junior College, une formation de première division de la NJCAA, aux États-Unis.

L’artilleur de 6’05" et 215 lbs. partage son expérience unique avec le Courrier Sud.

«Au début, je ne savais pas trop comment composer avec l’entraîneur là-bas, qui possède un style un peu militaire. C’était un peu stressant, mais ça va bien, j’ai appris à le connaître», confie celui qui a lancé ses premières balles au Parc des bénévoles de Nicolet.

Même s’il confesse que les premières semaines se sont bien passées, Proulx ne cache pas que son arrivée en sol américain a nécessité une période d’adaptation.

«Ça allait bien au début de la saison, je n’avais pas vraiment d’attentes. Je voulais être parmi les quatre partants, mais j’étais en compétition avec une quinzaine d’autres lanceurs, c’était difficile», lance-t-il.

Mais dans l’ensemble, tout va bien.

«J’ai eu quelques petits creux. Mon ratio balles-prises est bon, je ne lance pas beaucoup de buts sur balles. Je tente de garder mes lancers bas contre les meilleurs frappeurs».

Le pro, un rêve

Comme tous ceux qui pratiquent le baseball, Jean-Félix Proulx rêve d’accéder aux Ligues majeures. Mais le lanceur format géant ne se crée pas d’illusion, le trajet sera long et sinueux.

«Si la possibilité de jouer chez les professionnels est là, j’aimerais c’est certain, mais on verra. Le professionnel, c’est souvent des standards, entre autres chez les lanceurs. Si tu ne lance pas ta rapide à 90 km/h, tes chances sont minces», explique le jeune homme de 20 ans qui identifie l’as lanceur des Tigers de Detroit, Justin Verlander, comme un de ses modèles.

«Je l’aime parce qu’il contrôle son énergie. Ce gars-là peut lancer aussi fort en neuvième manche qu’en première», décrit-il en parlant de Verlander.

Les études, aussi

Outre le baseball, Jean-Félix Proulx espère se frayer un chemin dans le domaine de «la business» comme disent les voisins du sud.

«Je ne sais pas encore quelle branche en particulier, mais il y a plusieurs options qui me tentent. Je dois par contre faire deux ans de junior college et ensuite aller un autre deux ans à l’université».

Parce que les études aussi, c’est important.

«Oui et de toute façon, au baseball, tu n’as pas le choix. Si tu n’as pas de bonnes notes, tu es suspendu de l’équipe», précise-t-il.

Son équipe, les Trojans, connaît une saison respectable, tout près de la barre psychologique des .500 et est en pleine course pour une participation aux séries éliminatoires.

Une fois cela terminé, Proulx ira rejoindre les Aigles Jr. de Trois-Rivières, ce qui devrait se faire quelque part à la mi-mai. Il est fort à parier que le lanceur ne sera pas présent pour le match d’ouverture de l’équipe, mais il devrait être en poste quelque part en début de la saison. «Je manquerais peut-être quatre ou cinq matchs», reconnaît-il.