L’ancien foyer disparaît peu à peu
TRAVAUX. Une autre page d’histoire est en train de se tourner à Nicolet, alors que la démolition du Pavillon Marguerite-d’Youville est entrée dans sa phase cruciale.
L’édifice, qui n’était plus nécessaire à l’École nationale de police du Québec (ENPQ) depuis la construction du nouveau pavillon de formation, était en place depuis plus de 50 ans à l’entrée de la ville de Nicolet.
Construit à la fin des années 1950 et début 1960, après le feu du 31 décembre 1955 qui avait ravagé l’Hôtel-Dieu, l’établissement avait accueilli jusqu’à 215 lits à une certaine époque. Il a ensuite servi pour des convalescences et pour des simulations d’interventions policières.
Des premiers travaux de démolitions avaient eu lieu milieu des années 2000, pour défaire les ailes A, B (à l’arrière) et une partie de l’aile C, qui donne sur le boulevard.
Cette première démolition avait permis d’agrandir le stationnement de l’ENPQ. Encore une fois, l’espace dégagé permettra d’ajouter des espaces pour garer les visiteurs et de la verdure.
Ces travaux ont été commandés par la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui est propriétaire des édifices appartenant à l’ENPQ. Après un processus d’appel d’offres, c’est Excavation René St-Pierre qui a obtenu le contrat pour un montant de 868 000 $.
Même si le chantier est en cours depuis le retour des vacances de la construction, c’est cette semaine que les travaux de démolition sont devenus de plus en plus apparents. Des pelles mécaniques se sont attaquées aux murs de l’aile C et des conteneurs ont été placés sur l’une des deux voies du boulevard, près de la lumière de circulation.
Avant de procéder à l’enlèvement des murs, de nombreux équipements qui étaient encore en place ont dû être démantelés, comme des ascenseurs, des chaufferies, des systèmes de pompage, une salle électrique et une entrée de gaz naturel pour ne nommer que ceux-là, en plus de sortir le matériel qui se trouvait à l’intérieur.
Des travaux de désamiantage étaient aussi nécessaires puisque l’édifice contenait de l’amiante, comme la plupart des édifices construits à cette époque. Selon les relevés obtenus par Le Courrier Sud, les interventions nécessaires étaient d’ailleurs «à risques élevés», pour démolir les murs et plafonds de plâtre.
L’analyse effectuée en 2003 indiquait la présence d’amiante dans les tuiles de plancher et les tuyaux de l’aile C, ainsi que dans les tuiles de plancher, le prélart, les tuyaux et le fini décoratif de l’aile D, soit la façade sur la rue Saint-Jean-Baptiste.
Des mesures environnementales
Les devis obtenus par Le Courrier Sud comprenaient aussi quelques mesures environnementales, à commencer par le tri des déchets en vue d’un réemploi ou d’un recyclage et l’acheminement des granulats excédentaires pouvant être réutilisés vers une carrière.
Des mesures pour le contrôle de la poussière provenant du chantier doivent aussi être incluses en étendant du chlorure de calcium liquide aussi souvent que possible pour éviter d’incommoder les gens qui se trouvent près du site.
Le contrôle des eaux, de l’érosion, des sédiments, la mise en réserve des sites potentiellement contaminés, la protection des arbres, par exemple, doivent aussi être pris en charge par l’entrepreneur.