L’ABC d’une démarche en Mieux-être facilité par le cheval

THÉRAPIE. Il n’y a pas deux séances de mieux-être facilité par le cheval (MFC) qui se déroulent de la même manière. L’intervenant, tout comme le participant, ne sait jamais à quoi s’attendre.

Selon Kathleen Cloutier, propriétaire de l’écurie Centre le Reflet, la thérapie est vraiment un travail personnel et le processus peut s’échelonner sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, dépendamment des besoins. «Généralement, tout ne se règle pas en une seule rencontre. Ça peut être un long processus, admet-elle. La première rencontre sert surtout à comprendre ce qui se passe et comment se déroulera la démarche. Ensuite, il y a la connexion avec le cheval et le participant choisit avec quel animal il souhaite entreprendre sa séance.»

Comme les ateliers sont appuyés sur le mieux-être de l’animal, autant que celui de l’être humain, cela signifie que le cheval est libre de participer ou non à la séance. «Par exemple, à mon Centre, j’ai quatre chevaux et un poney. Le participant qui arrive choisit avec lequel il a envie de travailler. Et à chaque rencontre, le même client peut travailler soit avec le même animal ou changer en cours de route, explique Kathleen Cloutier. C’est ce qui diffère le MFC de l’équithérapie.»

Elle mentionne que le cheval est très connecté sur le moment présent, le ici et maintenant. Étant donné que l’animal est tout de même bien conscient de ce qui se passe à l’intérieur du participant, comme les émotions ou le stress, la personne doit alors toujours garder son intention de départ. «C’est un travail actif, en liberté. L’humain doit travailler avec le cheval; c’est une danse relationnelle», indique Mme Cloutier.

Étapes concrètes

Une intervention débute toujours par un balayage corporel. Selon l’attitude et le comportement du cheval, cela donnera une indication à l’intervenante. Le participant sera alors invité à dévoiler où se situe sa douleur la plus forte ou ce qui le dérange le plus.

«La personne est maître de ses prises de conscience, maintient la propriétaire du Centre le Reflet. Mais toute la séance est basée sur le balayage corporel et ce que vit la personne. Par exemple, un cheval qui bâille m’indique que le participant vit quelque chose de lourd, s’il fait un grand soupir avec ses naseaux, cela signifie que la pression descend, alors que si le cheval mâchonne, je comprends que le participant a une prise de conscience.»

Évidemment, tout comme l’être humain, le cheval peut aussi agir d’une façon quelconque sans que cela ait une véritable signification. Le travail de l’intervenante est donc de départager ces signes.

Après le balayage corporel commence le travail actif. C’est là que la personne entame son travail pour atteindre ses objectifs personnels. Par exemple, une personne qui n’a pas confiance en elle, qui doute et qui a de la difficulté à s’affirmer sera invitée à montrer du leadership envers le cheval.

«Parfois, on a de la difficulté à dire ce qu’on pense. Comme le cheval est vrai, ça aide beaucoup, en ce sens où il n’amadouera pas un participant pour lui faire plaisir», exprime Kathleen Cloutier.

Soulignons qu’en février, Kathleen Cloutier est allée en voyage au Costa Rica, où elle a créé sur place un atelier pour l’an prochain, qui s’adressera aux gens qui y demeurent.

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