La situation s’améliore, mais «on a encore des croûtes à manger»
RIVE-SUD. Difficile d’avoir un portrait global d’accès à Internet, qui soit juste et représentatif de la situation que vivent les entreprises et la population de la Rive-Sud. Les intervenants du milieu économique nous confirment toutefois qu’il s’agit d’un enjeu encore d’actualité dans certains secteurs de Bécancour-Nicolet-Yamaska.
Martine Pépin, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), affirme qu’il y a un «corridor» où des municipalités ne sont pas bien desservies. «En 2012, on s’était penché sur la question d’Internet auprès des municipalités et des entreprises et les résultats avaient été assez étonnants, se rappelle-t-elle. Certaines entreprises avaient encore Internet avec la ligne téléphonique, ce qui compliquait considérablement les opérations.»
En effet, elle note à titre d’exemple que les entreprises concernées ne pouvaient pas envoyer de courriels trop lourds. Cela dit, Mme Pépin croit que la situation a évolué de manière positive, mais reconnaît qu’il y a encore certains manques au niveau d’Internet. «Les compagnies ont de la difficulté. On a des croûtes à manger pour avoir une connexion parfaite», laisse-t-elle tomber.
En 2008, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de Nicolet-Bécancour, de concert avec les MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour, avait effectué des recherches sur le niveau de disponibilité d’Internet haute vitesse dans les municipalités du territoire.
«Cette démarche avait été initiée suite aux interrogations d’intervenants du milieu et sur l’importance de dresser un bilan du niveau d’accessibilité réel à Internet haute vitesse», mentionne Steve Brunelle, directeur général de la SADC.
Il se souvient d’avoir été surpris par la couverture Internet sur la Rive-Sud. «On s’est rendu compte qu’on avait une meilleure couverture qu’on pensait, notamment en ce qui a trait au nombre de fournisseurs. Ce n’était pas parfait et ce ne l’est pas encore aujourd’hui, mais il y avait clairement eu une amélioration depuis 2002, moment où on avait commencé à traiter de cette question.»
M. Brunelle soutient aussi que des solutions alternatives avaient été proposées et qu’à l’époque, les gens qui avaient accès à Internet via la ligne téléphonique représentaient déjà un faible pourcentage.
«Cela dit, les technologies et les avancées dans le domaine de l’Internet haute vitesse ne cessent de s’améliorer et se développer. Dans le domaine des télécommunications, ça évolue rapidement, ajoute M. Brunelle. Les données qui se trouvent dans nos documents ne sont donc plus forcément valides aujourd’hui.»
Pour lui, une chose est certaine: «En 2015, Internet est vraiment un outil de travail qui se doit d’être généralisé et disponible partout.»