La Route des arbres tricotés unit les générations
PROJET MULTIGÉNÉRATIONNEL. Depuis quelques semaines déjà, peut-être avez-vous remarqué que des arbres de la Ville de Bécancour, au minimum un par secteur, arborent de jolis tricots.
Tous endimanchés, ces arbres sont le résultat d’un heureux métissage entre grands-mamans, parents, enfants des écoles primaires bécancouroises et intervenants de la Commission scolaire de la Riveraine.
C’est lors d’un voyage en Europe que Diane Bégin, chef d’équipe pour les parcs et les espaces verts à la Ville de Bécancour, a eu l’idée de mettre en place un tel projet dans la région. Cependant, elle voyait difficilement comment faire pour mettre le tout en œuvre. «Mais avec les festivités du 50e de la Ville, le timing était excellent. Ça cadrait parfaitement. Il fallait simplement trouver la bonne façon de faire», exprime l’instigatrice.
Elle s’est donc empressée de contacter les Fermières de la Ville de Bécancour. D’ailleurs, cette année, dans le cadre du 100e anniversaire des Fermières du Québec, celles-ci avaient déjà comme mandat de réaliser un «Tricot urbain», soit d’habiller de pièces de tricot des espaces publics: bancs, escaliers, lampadaires ou autres éléments du mobilier urbain ou du paysage naturel comme des troncs d’arbres.
«Les planètes étaient vraiment alignées, se réjouit Mme Bégin. C’était super pour le projet qu’on voulait faire!»
C’est ainsi qu’avec la collaboration de la Commission scolaire la Riveraine, la Ville de Bécancour a mis sur pied son projet d’arbres tricotés, impliquant les enfants du primaire. «Lorsqu’on leur a fait part de notre projet, les Fermières étaient ravies et enchantées. Et quand on a annoncé l’idée aux enfants, leur accueil a été magique. Ces jeunes ont donc tricoté soit sur l’heure du dîner ou avec le service de garde, toujours sous la supervision et les conseils des dames d’expérience», révèle Diane Bégin, également membre du comité pour la Journée de l’Arbre.
Le projet s’est échelonné de la mi-janvier à la relâche, au mois de mars. Fort de sa popularité, certaines écoles poursuivront cette initiative. «Les jeunes se trouvaient chanceux d’apprendre à tricoter et veulent continuer à le faire, souligne Mme Bégin. Les femmes qui les accompagnaient étaient là jour après jour. Elles sont talentueuses et étaient patientes et généreuses avec les apprentis.»
Il s’agit sans contredit d’une collaboration réussie, une transmission de connaissances effectuée dans le plus pur rappel des traditions.