La Rive-Sud: «un territoire orphelin»?

La Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec (CCICQ) constate que la région est toujours en mode attente depuis la fermeture de Gentilly-2 et déplore qu’il n’y ai eu «aucune annonce formelle ou investissement tangible de la part d’Hydro-Québec ou du gouvernement du Québec en développement économique régional».

«C’est tout à fait déloyale la façon que nous avons été traité dans la région. Que de belles promesses», se plait à dire le président de la CCICQ, Jean-Guy Doucet.

«On s’est même fait passer sous le nez le Centre de Transfert de données d’Hydro-Québec où l’on s’est fait dire que Nicolet-Bécancour ne correspondait pas aux critères de l’entreprise. Malgré tous les efforts déployés par le député Martel, Nicolet-Bécancour, il est évident que notre territoire est orphelin au niveau des gouvernements», martèle le président.

La CCICQ appuie les propos de Donald Martel concernant la mise en place d’un centre de recherches. «Il est d’une importance capitale de conserver l’expertise de nos ingénieurs dans la région. On s’attend à ce que le gouvernement agisse rapidement dans ce dossier et demande à Hydro-Québec de réunir tous les éléments favorables à la création de cette infrastructure qui comblerait une partie des pertes que nous avons subies dans la région.»

Confiante que les entreprises telles qu’IFFCO Canada, Quest Mineral, Stolt LN Gaz s’installent dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, la Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec demande formellement au gouvernement de maintenir les tarifs concurrentiels d’électricité aux entreprises du parc pour consolider, d’une part, les entreprises actuelles dont Silicium, Olin, etc. et, en plus, un tarif concurrentiel d’électricité comme atout majeur pour attirer de nouvelles entreprises.

«Le parc doit retrouver ses avantages dans une économie mondiale. C’est au gouvernement de mettre des conditions favorables quand l’économie est au ralenti, renchérit Jean-Guy Doucet.

L’Autoroute 55 est un bel exemple. La CCICQ cogne de nouveau sur le clou de la sécurité routière de cet axe routier central qui donne l’accès à l’autoroute 20 vers le sud et l’accès à l’autoroute 40 vers le nord. La CCICQ est convaincue que le ministère des transports possède les statistiques d’achalandage de ce tronçon entre Saint-Grégoire et l’autoroute 20 qui démontrent de l’urgence d’agir en amont dans ce dossier au lieu de réagir à une catastrophe malheureuse.

Rappelons que l’été dernier, le ministre des transports, Robert Poëti a placé la sécurité routière au sommet de ses priorités. Faut-il sortir avec des casseroles pour être entendu? «Le projet de l’autoroute 55 devient donc un projet structurant, concret et réalisable au printemps 2015 pour le gouvernement», estime la directrice générale, Martine Pépin.

De plus, la réalisation rapide de ces travaux donnerait un peu d’espoir, de travail à nos entrepreneurs, à nos camionneurs qui sont réellement en difficultés, fait valoir la CCICQ, alors que de la main-d’oeuvre qualifiée part vers l’Ouest avec leur équipement.

Selon la CCICQ, le gouvernement doit investir dans des travaux réalisables rapidement pour stimuler l’économie de notre région qui vit avec des fermetures d’usines et des retards de projets.

C’est donc un cri du coeur que la CCICQ lance au gouvernement du Québec, à Hydro-Québec, au ministre des Transports ainsi qu’au ministre responsable de la région du Centre-du-Québec pour que ceux-ci puissent agir rapidement dans l’un des dossiers mentionnés. «Priorité Rive-Sud», lance le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec.