La région déjà parmi les meilleures pour la culture du canola
Même s’il n’y a que quelques années que la culture du canola se pratique dans la région, le Centre-du-Québec pourrait vraisemblablement se retrouver en tête de lice au chapitre des régions présentant les meilleurs rendements pour la saison 2010.
C’est ce qui ressort de la deuxième année du projet-pilote visant à évaluer le potentiel de rendement, la rentabilité ainsi que les circuits de mise en marché du canola au Centre-du-Québec.
Cet été, sept agriculteurs ont participé à cette «vitrine d’observation », soit un de plus que l’an dernier. Sophie Veilleux, conseillère en développement rural, les qualifie de passionnés, d’investis et de visionnaires. Dans les MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour, on retrouve parmi les participants la Ferme Louisclair du secteur de Ste-Gertrude, Semences A.L. Godin de Ste-Eulalie, Gaétan Leblanc du secteur St-Grégoire, Agrifor J.R.’S ainsi que Michael Mathis et de Jeannette Keiser du secteur Ste-Gertrude.
Des chaleurs qui ont fait craindre
Même si on craignait que les fortes chaleurs et les périodes de canicule nuisent à certains plants, les rendements moyens des sites d’essais mis en culture ont oscillé entre 1199 et 2337 kg/ha sur une superficie de 167 hectares cultivés/récoltés, pour un rendement moyen de 1835 kg/ha. En 2009, sur 150,8 hectares cultivés/récoltés, la moyenne avait été de 1269 kg/ha. Selon M. Ruel et Étienne Tardif, tous deux agronomes ayant effectué plusieurs interventions au fil de la saison pour suivre l’évolution des sites à l’essai, il s’agit de très bons rendements.
« Une période très sèche en mai a retardé certaines levées, mais le même phénomène en août n’a pas été un facteur défavorable, car les plants étaient au stade de la maturation. Bref, on peut dire que nous sommes satisfaits de la façon dont les plants se sont comportés sous la chaleur. Nous surclassons même les meilleures régions comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, où les températures plus fraîches devraient favoriser la culture du canola», explique M. Ruel.
31 000$ ont été investis par différents partenaires pour la poursuite de ce projet-pilote dont on connaîtra l’aboutissement l’an prochain, à l’occasion de sa troisième année. On espère recruter dix agriculteurs pour prendre part à cette cohorte décisive.