La présidente et le vice-président démissionnent

TOURISME. L’Office de tourisme de Bécancour et sa région vient de perdre la présidente de son conseil d’administration, Brigitte Bastien, de même que le vice-président, Philippe Gingras. Tous deux ont remis leur démission aujourd’hui, mercredi.

Les deux individus évoquent des raisons personnelles, ainsi que le manque de temps et d’énergie pour justifier leur décision. «Ça fait deux ans que je m’implique dans l’Office et ça me demande beaucoup de temps et d’énergie. C’est très exigeant», explique Mme Bastien.

Son collègue avoue aussi qu’il y a une certaine pression sur le conseil d’administration de l’Office de tourisme. «On doit toujours être performants et amener des résultats. Il y a de plus en plus une grosse charge de travail pour cette organisation et on doit y mettre beaucoup de temps. Je pense qu’il est temps de rendre le flambeau à un autre», soutient Philippe Gingras.

Il souligne que de gros défis attendent l’Office, surtout compte-tenu de la situation économique actuelle, plutôt difficile.

La décision de Brigitte Bastien n’a rien à voir avec la relation difficile que l’Office a eu avec la MRC de Bécancour, dans le passé. «Au contraire, j’ai toujours eu un bon lien avec les gens de la MRC et j’ai un très grand respect pour le préfet Mario Lyonnais.»

Même son de cloche du côté de M. Gingras, qui croit qu’«il faut mettre le passé derrière, et regarder vers l’avant.» Il défend encore la structure adoptée, avec un conseil d’administration où siègent des entrepreneurs privés. «Selon moi, ça prend des entrepreneurs pour amener un point de vue différent et pouvoir débattre autour de la table.»

Pour sa part, le préfet s’est dit désolé en apprenant la nouvelle des deux démissions. «Ce sont deux personnes qui viennent de la base, des entreprises, et je trouve important que des entrepreneurs s’impliquent», a-t-il laissé entendre.

M. Lyonnais maintient également que le conseil des maires faisait entièrement confiance à ces deux personnes, mais il comprend qu’entre la famille, l’entreprise et le bénévolat, il faut faire des choix.

Mettre l’emphase sur son entreprise

Brigitte Bastien est propriétaire de La Maison de Bibi (que certains connaissent sous l’appellation «Savonnerie Carpe Diem»), alors que Philippe Gingras est propriétaire des Jardins Marie-Victorin et de Bleuets et cie.

«Mon entreprise est en constante croissance et je dois m’en occuper, mentionne Mme Bastien. J’ai juste deux mains pour arriver à tout faire. Novembre et décembre sont des gros mois pour moi et je n’avais plus d’énergie pour continuer de siéger sur le conseil d’administration.»

Elle avoue aussi que la dernière année a été particulièrement difficile et que l’économie n’est pas facile pour les microentreprises.

Cet avis est partagé par son comparse, qui admet avoir mis beaucoup de temps pour l’Office, parfois même au détriment de ses propres entreprises, ce qui a des répercussions, au fil du temps.

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