La patience et la confiance sont de mise à Bécancour
ÉCONOMIE. L’année 2015 aura encore été plutôt décevante sur le plan économique, alors que la ville avait de grandes attentes envers des chantiers majeurs qui ne se sont toujours pas concrétisés.
«L’an dernier, je sais que c’était une année de patience et de confiance, et je dois encore dire la même chose cette année», admet le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, qui venait d’essuyer tour à tour la mise en veilleuse du projet d’IFFCO et l’incertitude face à celui de Stolt LNGaz.
Les besoins de développement du parc industriel et portuaire de Bécancour sont d’autant plus grands pour la ville qui fait face à un manque à gagner de 900 000$ dans son budget 2016 en raison de la baisse de la valeur des usines due à la dépréciation. Une baisse normale, puisque les usines perdent de la valeur après un certain nombre d’années en raison de la désuétude économique.
C’est pourquoi la ville souhaite développer une autre dimension afin d’avoir un plus grand contrôle et ne pas se trouver en situation de «fragilité économique» en raison des secousses de l’économie mondiale qui dicte le comportement de la grande entreprise.
En 2016, le maire de Bécancour souhaite adresser le problème une «coche plus haut» pour diversifier l’économie avec les petites et moyennes entreprises (PME). «En plus du travail que fait le CLD, nous voulons que l’effort soit différent», soutient-il.
Un projet de «ville allumée» ou de smart city est aussi sur la table pour 2016, afin que Bécancour prenne le «virage numérique» et qu’il y ait un meilleur rapport à l’appareil municipal via le site Web et les médias sociaux.
Quelques faits saillants
L’année 2015 aura aussi été l’occasion pour Bécancour de prendre conscience de la force du bénévolat, alors que les festivités entourant le 50e anniversaire ont été des plus grandioses malgré un mince budget de 240 000$.
«Ç’a été très bon pour ce qui est de la vie associative. On a vu ce que nous sommes capables de faire et il y a une culture du bénévolat qui sera à travailler au cours de la prochaine année», souligne le maire.
Toute la saga entourant le déversement des eaux usées de la ville de Montréal a aussi été l’occasion de prendre conscience de l’importance du fleuve. «Nous avons 40 kilomètres de rive à Bécancour, indique Jean-Guy Dubois. C’est important de préserver la qualité de notre eau, parce que ça peut avoir plusieurs impacts.»
Une campagne d’économie de l’eau potable sera d’ailleurs lancée en 2016, d’autant plus que la vie des étangs aérés de la ville approche de la fin.