La MRC de Bécancour craint pour l’avenir de la Riveraine

ÉDUCATION. Le préfet de la MRC de Bécancour s’est adressé à la présidente de la Commission scolaire de la Riveraine, mardi soir, pour réclamer le statu quo.

Rappelons d’entrée de jeu que le 26 novembre, le conseil des maires adoptait une résolution portant sur le redécoupage des commissions scolaires. La position se lisait ainsi: «La MRC de Bécancour demande au ministre de l’Éducation de sursoir à son projet de modifier les limites de la Commission scolaire de la Riveraine et de décréter le statu quo».

Mario Lyonnais a également fait valoir que le remaniement de la commission scolaire (fusion ou une scission) comporte des avantages et des inconvénients qui toucheront directement la clientèle scolaire du territoire de la MRC. «On souhaite comprendre les conséquences financières et les offres de service pour chacun des scénarios envisagés», a-t-il indiqué.

Selon lui, le territoire présente des réalités très différentes du nord au sud et de l’est à l’ouest. «Devant un tel contexte, il nous apparaît important de mettre en place un processus de consultation des milieux directement concernés avant une prise de décision», clame le préfet.

«Un remaniement aura pour effet d’éloigner les centres administratifs des préoccupations des territoires touchés, croit M. Lyonnais. Il appartient donc au milieu de choisir sa destinée et de décider vers quel pôle il veut se diriger.»

Les municipalités emboitent le pas

Des municipalités de la MRC de Bécancour ont aussi embarqué dans le mouvement, adoptant une résolution sur la question. Manseau et Saint-Pierre-les-Becquets font partie de celles qui s’inquiètent du redécoupage de la carte scolaire. Elles appuient donc la position de la MRC, soit de conserver intact le territoire de la Commission scolaire de la Riveraine, autrement dit sans fusion.

Advenant une fusion, la municipalité de Manseau entend faire part au ministre de l’Éducation et à la Commission scolaire de la Riveraine la volonté du milieu au maintien du projet d’une école alternative dans le village. On demande aussi un processus de consultations des milieux directement concernés avant que les parties prennent leur décision finale.

Enfin, la municipalité souhaite que la Commission scolaire de la Riveraine communique son analyse sur les différents scénarios possibles. Mentionnons que «le projet de regroupement des commissions scolaires de la Riveraine et des Chênes amènerait la municipalité de Manseau à être à l’extrémité du territoire avec les inconvénients que cela peut apporter», peut-on lire dans la résolution municipale.

Quant aux autorités municipales de Saint-Pierre-les-Becquets, elles se disent également choquées de perdre la Commission scolaire de la Riveraine, et ce, sans consultation. Dans une résolution adoptée le 2 décembre, les élus soutiennent que l’école secondaire Les Seigneuries (ESLS) neuf municipalités, en plus du secteur Gentilly de la ville de Bécancour, ce qui représente 9 000 habitants. Ce territoire étant situé à l’est de la MRC, la municipalité croit qu’elle a davantage d’affinités avec la Commission scolaire des Bois-Francs. Le conseil municipal demande donc au ministre Bolduc d’inclure le bassin de l’ESLS avec cette entité, estimant que dans le débat, les décideurs doivent tenir compte principalement du bien des élèves.

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