La ministre Anglade démontre de l’ouverture

POLITIQUE. De passage dans la région pour la première fois depuis le début de son mandat, la ministre de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation a paru ouverte aux nombreuses revendications des acteurs économiques de la Rive-Sud.

Devant des gens d’affaires, des maires et des intervenants économiques, réunis lors d’un dîner-conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur du Québec (CCICQ), Dominique Anglade a pris position dans plusieurs dossiers chauds de la région

À commencer par le Fonds de diversification économique du Centre-du-Québec et de la Mauricie, doté d’une enveloppe de 200 millions $, ainsi que la lourdeur de la réglementation environnementale qui nuit à l’avancement de certains investissements majeurs.

La ministre s’est dite ouverte à ce que le Fonds demeure en place jusqu’à ce qu’il soit épuisé, alors que la date limite a été fixée en 2018 et que les critères soient assouplis. «Il y a un certain nombre de programmes normés qui ne correspondent pas aux besoins des régions, a-t-elle admis. Il faut voir à les adapter. Si les critères ne sont pas applicables, il faut voir à les modifier».

La ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation souligne également qu’il faut réussir à «briser les silos» entre les ministères pour accélérer la réalisation des projets, notamment sur la réglementation environnementale qui a souvent pour effet de retarder plusieurs investissements.

«Selon ce qu’on me dit, il y a des régions ou il y a plus de zèle que d’autres, a-t-elle lancé. Si l’on est capable de faire passer de 18 à 6 mois le délai qu’il faut pour l’acceptation d’un projet, qu’est-ce qu’on attend pour le mettre en place?»

Trois axes de développement

Elle a également fait la promotion de son plan pour relancer l’économie du Québec lors de son discours faisant valoir les trois grands axes sur lesquelles elle entend travailler: l’innovation dans le secteur manufacturier, l’augmentation des exportations et le développement de l’entreprenariat.

Elle a notamment noté le réinvestissement de 500 millions $ dans le secteur manufacturier innovant, un domaine dans lequel se trouvent plusieurs entreprises de la Rive-Sud, dont Airex, la Fromagerie L’ancêtre et Rovibec.

La ministre a aussi souligné qu’un changement de cap s’impose chez Investissement Québec pour que l’organisme joue mieux son rôle de développement économique. «Il faut trouver toutes les occasions d’aller chercher des entrepreneurs et des projets. Ne pas agir seulement comme une banque, mais ne pas hésiter à prendre davantage de risques», a-t-elle lancé.

Elle a notamment parlé du déploiement de la fibre optique, un dossier est en processus dans la MRC de Bécancour. Pour sa stratégie numérique, la ministre estime qu’il faudra «déployer les cordons de la bourse» pour brancher toutes les municipalités du Québec à un réseau qui est de plus qu’un mégaoctet par seconde, alors que des régions en ont 100.

 

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