La Maison Rodolphe-Duguay retrouve son éclat

RÉNOVATIONS. Après plusieurs mois de travaux, la Maison Rodolphe-Duguay dévoilait le résultat de la réfection qui devrait lui permettre de traverser encore plusieurs époques.

Construite à partir de 1834, la Maison a subi une véritable cure de rajeunissement en plus d’être protégé pour encore plusieurs années. Des travaux ont notamment pour renforcir les fondations, réparer les fissures, solidifier les galeries, en plus de repeindre le toit et la Maison en entier.

À cela s’ajoute un nouvel aménagement paysager, puisque les anciens végétaux ont tous été arrachés pour rendre possible les travaux qui devaient être faits sur les fondations.

«Elle est fermée complètement. Elle est étanche. C’est fait avec du solide. C’est fait pour 100 ans d’après moi», se réjouissait le maire Alain Drouin, d’autant plus que la Ville de Nicolet est propriétaire de la Maison. On a respecté l’âme de la maison, son usage et ses matériaux. »

Le président du conseil d’administration Claude Proulx, estime pour sa part que les travaux devraient donner un second souffle à la Maison Rodolphe-Duguay. «Un peu comme n’importe quoi, si on retape, ça nous aide forcément à repartir du bon pied. La Maison est maintenant plus présentable et c’est plus agréable de la fréquenter».

Quelques surprises en cours de route

Débutés le 8 septembre dernier, les travaux ont été quelque peu prolongés en raison de certaines mauvaises surprises durant la réfection.

Quelques travaux ont s’ajouter en cours de route puisque l’état des lieux était parfois plus abîmé que prévu. C’est le cas de la galerie qui a dû être refaite au complet, tout comme le petit perron à la sortie de l’atelier, ainsi que des travaux qui se sont ajoutés sur à l’intérieur de la bâtisse.

Malgré les ajouts, le budget alloué au projet a été respecté. Ils ont même coûté en deçà de l’estimation de 246 000 $ puisque l’entrepreneur avait accepté de faire les travaux pour 131 000$, une financée aux deux tiers par Québec et le reste par la Ville de Nicolet.

Les travaux ont tout de même été un peu plus longs que prévu en raison des délais pour obtenir une réponse du ministère de la Culture. «Comme on attendait une réponse concernant le garde-corps, il a fallu attendre au printemps pour le reste des travaux», raconte Carmen Gagnon, directrice générale de la Maison Rodolphe-Duguay.

De son côté, l’architecte Raymond Bluteau, admet que les travaux ont représenté un certain défi. «On n’avait donc très peu d’information sur l’apparence originale de la Maison, sinon que trois ou quatre photos avec lesquelles on a travaillé. C’était même plus facile de savoir à quoi ressemblait l’arrière, parce qu’avant, c’était la façade, face à la rivière. Les photos que nous avons c’est ce côté-là. On n’en avait aucune de l’autre bord, ni aucune documentation»

«Une des modifications qu’on a faite sur la façade droite, il y avait deux grandes fenêtres coulissantes qui n’avaient aucun rapport avec la Maison. Ça tout été enlevé et on a mis des fenêtres semblables aux autres, d’après les photos qu’on avait», ajoute-t-il.